Dans ce domaine on a les fourmis et on a les cigales ! Gérer son stock alimentaire permet non seulement de réaliser des économies, de limiter le gaspillage mais aussi de retrouver de l’inspiration en cuisine. Je vous explique pourquoi.

Gérer son stock alimentaire pour éviter le gaspillage

C’est sans doute le point le plus évident mais je l’écris quand même !

Accumuler de la nourriture, fraîche ou sèche, empêche de voir tout ce que l’on possède et fatalement, on en perd ! Ça va des fruits et légumes qui pourrissent, aux épices qui n’ont plus de goûts, des plats préparés qui ont dépassé la date depuis belle lurette. Mais aussi au congélateur qui est bien trop plein de restes maison qui sont bons à jeter. La congélation maison n’est PAS la surgélation industrielle : les aliments finissent par se modifier en goût et en texture et c’est parfois vraiment pas bon à réchauffer 2 ans après.

Gérer son stock alimentaire signifie donc pour moi avoir de quoi manger pour une période précise, mais pas infinie ! Même quand on a beaucoup de place, il n’y a aucun intérêt à garder autant d’aliments sur les étagères.

Ce que je fais  :

  • je le partage depuis assez longtemps maintenant mais je prépare mes légumes dès que je les récupère, le lendemain au pire. Ils ne restent pas à traîner et à flétrir dans un coin. C’est tout l’objet de mon livre “S’organiser pour cuisiner, par où commencer ?”. Il ne sert à rien d’être une cheffe en cuisine si vous jetez la moitié de ce que vous cuisinez. Savoir découper, conserver, décliner avec une même base, sont pour moi les éléments essentiels d’une bonne gestion des stocks.
  • nous avons élaboré une trame hebdomadaire de menus et on fait les courses en fonction de ce que l’on a et des légumes de la semaine.
  • la dernière semaine du mois, je rédige les menus uniquement avec nos réserves. Et croyez-moi, il y en a bien plus qu’on ne pense ! Et ça nous permet de réaliser de belles économies.
gérer son stock alimentaire

Gérer son stock pour réaliser des économies

Un stock de nourriture pour les “au cas où”, “si jamais”, “mais c’était en promo”, c’est de l’argent qui dort sur une étagère.

Et quand ça s’accumule, c’est même de l’argent perdu puisqu’on entretient cette habitude d’avoir toujours un stock conséquent. Je ne parle pas d’avoir un paquet de pâtes d’avance ou quelques pots de sauce tomates. Je parle de réserve pour de nombreuses semaines quand il n’y a pas lieu.

Franchement “les au cas où” et les “si jamais”, ça arrive combien de fois dans l’année ?

Trop de stock de produits frais, c’est l’assurance de jeter ! Cuisiner chaque jour de façon spontanée sans vérifier ce qu’il faut terminer en priorité, c’est de la nourriture et donc de l’argent jeté à la poubelle. Littéralement.

Et sur une année, ça peut très vite grimper à plusieurs euros chaque semaine. Imaginez, 5 euros jetés chaque semaine, ça donne 20 euros par mois, 240 euros par an.

Et on est vraiment dans la fourchette basse de la moyenne du gaspillage alimentaire…

Ce que je fais :

  • Je stocke très peu et on rédige des menus, même vagues, en regardant ce que l’on a à la maison
  • Je n’ai pas instauré de “jour des courses”, tout simplement parce que parfois il nous en reste pour manger encore 3 jours ! Et qu’aller en courses de manière automatique sans avoir fait le point, c’est la meilleure manière de racheter de manière automatique et donc de stocker. Et de finir par gaspiller. Encore.

J’entends parfaitement que selon les contraintes de travail ou de famille, parfois on ne peut aller en courses qu’un jour précis. Dans ce cas, il me semble vraiment judicieux de faire le point sur ce qu’il y a à finir, de prévoir les repas des prochains jours avec les restes, et de ne faire les courses que pour compléter.

De cette façon, on évite le gaspillage, on réalise des économies puisqu’on n’a pas à racheter pour toute la semaine, et c’est aussi le meilleur moyen de retrouver de l’inspiration en cuisine.

menu de la semaine
Bien sur que je rédige mes menus dans un cadre aussi joli que cette photo, et pas derrière une feuille de brouillon A4 quadrillée à grands carreaux où sont rédigées 4 fractions de CM2, des mots de dictée de CE1 et des exercices de chimie de 5ème. Un peu de style tout de même.

Gérer son stock pour retrouver de l’inspiration en cuisine

Le trop tue l’inspiration.

Je ne sais pas vous, mais il y a tellement de séries aujourd’hui que je ne sais pas quoi regarder ! Quand ma pile à lire déborde, je la fuis et je vais lire autre chose.

Quand les placards sont toujours pleins, on ne sait pas quoi cuisiner ! S’obliger à finir les restes, à cuisiner ce qui est déjà dans le congélateur, dans les placards, c’est aussi se creuser un peu la tête et parfois sortir des sentiers battus. Ça ne veut pas dire s’improviser Ratatouille, juste que les tartes à tout, les quiches au restes de légumes, les pizzas au fond de pot de sauce tomates, les salades composées un peu improbables, les plats à gratins avec ce qui traînent, ça a du bon, vraiment !

En plus de réaliser des économies, on s’est un peu forcée à aller au bout de la démarche, comme si on faisait table rase. On peut alors se permettre d’acheter un ingrédient qui change un peu, une autre céréale, d’apprendre à cuisiner autre chose puisqu’on n’a pas toujours les mêmes ingrédients à manger et à racheter, inlassablement et sans y réfléchir.

Oui, les achats routiniers ont du bon en ce sens qu’ils soulagent notre charge mentale. Mais si vous connaissez comme moi des épisodes très fréquents de démotivation totale en cuisine, parfois un peu de nouveauté et un placard vide seront les moteurs du changement ! (Punaise, c’est beau ce que je dis).

Ce que je fais :

  • Je finis toujours un condiment avant d’en racheter un autre. Au pire, je suis quelques jours sans sauce soja ou tahin, et bien ça m’oblige à utiliser autre chose à la place !
  • Je ne commande pas de légumes tant que je n’ai pas fini ceux que j’ai préparés. Au pire ça finit en jus ou en soupe, mais je ne gaspille pas et j’accueille les nouveaux avec plaisir.
  • J’essaie de varier le plus possible mes céréales et légumineuses, mais je n’ai jamais tout en même temps chez moi. Une semaine sans pâtes ? Pas grave, on va essayer de cuisiner autrement ce bocal de quinoa qui est là depuis …pfff ! Plus de tofu ? (snif), et bien ce sera pois chiches ! Pas de tortillas pour le mercredi-tortillas ? Et bien on va manger de la purée !

Comment gérer son stock ?

Il n’y a pas de règles universelles, et selon sa possibilité de faire les courses régulièrement ou pas, sa composition familiale, la place dont on dispose, le fonctionnement variera.

Il me semble quand même que quelques règles peuvent être proposées.

  1. Une fois par mois, faire le point sur ce qui reste à terminer ET sur ce qui est dans les placards et le congélateur depuis très longtemps. Noter tout sur une feuille.
  2. Composer les menus avec, et ne compléter en courses que si besoin.
  3. Chaque semaine, faire un tour complet du frigo et des fruits et légumes et prévoir de cuisiner l’urgent dans les deux jours qui suivent, avant d’aller faire les courses.
  4. Réfléchir à la raison qui nous pousse à stocker ! Même en plein confinement, on a toujours eu accès à de l’alimentation. Alors au quotidien, la pénurie ce n’est pas pour demain. Est-ce que c’est vraiment une promo ? Est-ce que vous avez vraiment l’utilité de 4 boîtes de céréales, 12 paquets de pâtes parce que c’est en promo sachant qu’il y aura toujours des pâtes en magasin, 3 kilos d’oignons, 2 litres de sauce soja ?

Ressources


Comment gérez-vous vos stocks de votre côté ? Plutôt en flux tendu ou un max de réserves ?

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Prochain numéro le 7 avril.

16 commentaires

  1. Céline says:

    Merci pour tous ces conseils de bon sens.
    Personnellement, une fois par an, je vide mon congélateur, pendant un mois (ou deux) j’essaye de tout cuisiner/manger. Je le dégivre et ensuite je me fais plaisir avec quelques courses dans mon magasin de surgelés préféré 🙂
    Je précise que ma famille est petite, et mon congélo aussi.

  2. Ici j’ai un peu de stock mais en épicerie pas tant. Et j’ai commencé en début de semaine l’inventaire des placards, maintenant il me reste la partie congélation pour pouvoir cuisiner et trouver des idées menus.

  3. Estelle says:

    Merci Mélanie pour ce super article, j’adore ce style d’article de type mémo très pratique. Je dirai même, c’est précieux! Du contenu pérenne et pratique auquel on peut se référer 🙂
    C’est du bon sens, je n’apprends pas spécialement un truc waw-nouveau mais c’est un point de vue super intéressant et une mise en pratique géniale. Et ça me fait du bien de le lire.. Parce que c’est clairement mon point faible. J’adore cuisiner, et tester. Mais du coup j’ai une liste de recettes à faire longue comme 6 bras et trop d’ingrédients en stock “au cas où”. Résultat : j’ai aussi beaucoup perdu de ma spontanéité et de ma créativité en cuisine. Bref, je m’éparpille.

    Bref, un article à lire et relire…. Je mets déjà pas mal de choses en application et j’ai fait bien des efforts depuis 2-3 ans… Mais je garde quand même une grande tendance au stockage.
    Bref, ça tombe bien, je dois aller faire des courses de frais dans les jours qui arrivent… Je vais donc sélectionner une ou des recettes qui utiliseront ce que j’ai, et mettre en application ce que je viens de lire!

    Bonne journée, à bientôt.

    1. Bonjour Estelle,

      je ne vis que pour le contenu pérenne ^^.
      Changer ses habitudes demandent du temps. De mon côté je teste quasiment jamais d’autres recettes, sauf quand je travaille à un numéro donc c’est vrai que je limite pas mal le stockage de produits “découverte”, et une fois que je suis accro, je le rachète quand il est terminé ! J’ai des ouvrages qui correspondent en général à ma façon de cuisiner pour le moment donc ma liste de recettes à tester reste correct, mais quand les enfants seront partis (dans longtemps) ouhhh, elle va vite s’allonger !

      Bonne fin de semaine,
      Mélanie

  4. Maud says:

    Bonjour Mélanie et merci pour cet article !
    De mon côté, ça fait quelques mois que je suis en mode “écureuil +++” sans arriver à freiner ma manie de continuer à faire du stock de produits secs.
    Niveau gaspillage, je ne perds rien du tout car je cuisine sans pb tout ce qu il y a dans mes placards, mais je ne peux pas m’empêcher de continuer de remplacer le sachet fini par un autre alors que comme tu le dis, je pourrais me passer de riz quelques jours et en profiter pour manger des pâtes ou de la semoule. C’est maladif je crois ! (Oui, j’ai une commande la fourche qui arrive la semaine prochaine, je ne sais même pas où je vais pouvoir ranger les paquets..)(Et le pire, c’est qu’on déménage bientôt)
    Bon, voilà où j’en suis 🙄
    Objectif de février : ne plus rien acheter du tout. C’était déjà l’objectif de janvier et de décembre 😅
    Non, mais cette fois-ci, je l’écris ici et demande ton/votre indulgence et ton/votre soutien : je n’achète plus de produits secs avant d’avoir fini au moins la moitié de tous les paquets de nourriture présents dans mon logement.
    Souhaitez moi bon courage svp ! 🙏🏻
    Merci encore pour ton blog Mélanie 🙂

    1. Coucou Maud,
      tu m’as l’air d’avoir une super organisation quand même si tu ne gaspilles pas, c’est déjà bien !
      Après, travailler sur la peur de manquer c’est tout un taf, surtout quand il faut modifier des automatismes.

      J’ai noté ton engagement public et je veux un update alors !!
      Bon courage 🙂

  5. Amélie says:

    Bonjour Mélanie,

    Merci pour la piqûre de rappel qu’une bonne gestion des stocks est source à la fois d’économie et de renouveau en cuisine. Pour ma part, je prends l’habitude de ne faire que des courses “complément” (souvent le frais) un mois avant de partir en vacances. Cela me permet de remettre les stocks à zéro (où le plus proche possible), de faire le nettoyage frigo/congèle pour pouvoir éventuellement les mettre hors service le temps des vacances (et en plus de ne pas consommer cette électricité là). Mais c’est fou ce que ça vient chercher en nous cette tendance à l’accumulation (et donc notre relation au manque). Quand j’y arrive, je trouve ça tellement libérateur!

    1. Bonjour Amélie,

      Comme tu dis, au dela des automatisme,s il y a des vraies peur qu’on a du mal à nommer parfois !
      Et je me sens aussi très libéré quand j’arrive au bout d’un stock qui traiiine, petit sentiment de redémarrage à zéro 🙂

  6. Sophie says:

    Merci pour cet article plein de bon sens mais ô combien nécessaire ! Je “vis” moi-même sur les stocks fait pendant des années (notamment en matière de légumineuses) et j’en ai encore pour quelques mois, c’est assez fou !
    Effectivement c’est l’occasion de faire preuve d’un peu de créativité 🙂

    1. Bonjour Sophie,

      Effectivement, en plus les légumineuses on se dit “c’est pas cher, ça ne périme pas, alors c’est pas grave”. Et on se les garde un sacré moment tout en en rachetant^^!

  7. Marianne says:

    Bonjour Mélanie!
    Merci pour cet article!
    Je me retrouve un peu dans certains commentaires, avec la tendance à stocker, la peur de manquer… Surtout que j’adore faire des courses 🙂 Je pense que l’éducation peut jouer pour beaucoup, j’ai déjà compté le record du nombre de tablettes de chocolat chez mes parents : 50 (il y avait tous les pourcentages et les origines possibles!) Je n’en suis pas là mais j’en ai toujours au moins 1 d’avance, voire 2 ou 3 ^^
    Par contre, ayant commencé un travail sur mes TCA depuis un peu moins d’un an, je vois aussi le positif à stocker : avoir toujours des légumineuses en conserves (moi qui en ai plein de sèches, mais souvent la flemme de tremper/cuire… le stock ne diminue pas, et je finis par ne manger que du tofu déjà prêt), toujours du pain en tranches au congel, des biscuits d’avance pour les envies de douceur (manger un fruit dans ces moments là, ce n’est pas pareil et ça ne faisait que reporter, voire démultiplier, l’envie!)… Quand j’en achetais avant, c’était rare, et je mangeais tout d’un coup. En avoir plusieurs paquets, ça rassure et calme beaucoup le côté pulsionnel 🙂
    En bref, ça laisse plus de place à la spontanéité, quand j’ai envie de cuisiner, j’ai de quoi faire une tarte aux légumes/un moelleux au chocolat/…Et sinon, j’ai de quoi me bricoler une assiette avec plus de nutriments que si j’étais allée m’acheter des chips au supermarché en bas!
    Voilà, merci pour les différentes pistes pour lutter contre le gaspillage, ce fléau!! (dans une autre dimension, faire de la récup sur les marchés, les boulangeries, etc, c’est très gratifiant également)

    1. Coucou Marianne,

      Je te rejoins dans l’idée d’avoir un minimum de stock pour cuisiner de façon express. je ne suis pas du tout en flux tendu non plus. Un stock juste permet à la fois la spontanéité mais aussi une rotation des produits qui évite de les gaspiller ou de les laisser dans un coin. Il faut trouver son équilibre c’est certain !

  8. Louise S says:

    Moi : Olala, grosses courses, pendant deux semaines je ne rachète rien et fais avec ce que j’ai. Tiens, que faire de cette petite carotte qui flétrit dans le fond du frigo, pour éviter de gaspiller ? Aussi moi : décide de faire une bolo de lentilles avec la fameuse carotte, mais aussi 5 autres ingrédients que je n’ai pas et doit aller racheter.

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