Comme cela a pu se ressentir dans certains derniers articles, les repas avec mes enfants, au début de l’année, étaient devenus des moments très compliqués, plein de cris, de mécontentements, d’insatisfaction permanente. Je les redoutais énormément au point de péter un plomb un soir pour une banale histoire de taille de carottes.
Ses mots semblent tellement dérisoires et pourtant, pour qui cuisine chaque jour et plusieurs fois par jours, avec un souci (pas démesuré, soyons clair, ça ne m’empêche pas de dormir) d’équilibrer au mieux les repas et de varier, il est extrêmement pesant d’avoir en face des soupes à la grimace et des cris, avant même que le repas n’ait commencé.
J’ai mis un peu de temps à écrire cet article, car au delà de la simple liste de « trucs », j’avais vraiment envie d’échanger avec vous, sur ce rôle que l’on a, nous parents, d’éduquer nos enfants à l’alimentation. J’ai déjà souligné ici que c’était essentiel pour moi que mes enfants sachent ce qu’ils mangent, au même titre qu’on leur apprend la politesse ou la lecture. L’alimentation est le socle de notre santé, et autant apprendre à s’en préoccuper dès le plus jeune âge.
Je pourrais choisir la facilité et me décharger sur leur capacité à choisir. Mais je ne suis pas certaine qu’une enfant de deux ans connaissent ses besoins même si elle sait ce qu’elle aime, une fois qu’elle l’a goûté. Le palais est un outil qui s’affine avec le temps, mais surtout avec les essais, les dégustations, ou les ratés qui peuvent devenir agréables ensuite. Se baser uniquement sur les goûts d’un petit enfant en partant du principe que « ça viendra de lui même » m’est un peu étranger. Je vois mal un enfant me demander d’acheter tel légume ou de préparer tel plat s’il ne l’a pas goûté avant.
Je pourrais lâcher prise sur des encas tout prêts en me disant que de temps en temps ce n’est pas grave. Le problème avec cette solution, c’est qu’elle s’installe durablement et que finalement c’est le fait maison qui devient exceptionnel.
Je pourrais me dire que je ne leur prépare que des pâtes à la sauce tomate et au tofu, et puis ils verront par eux même en grandissant. Mais je n’ai pas envie qu’ils se limitent à ces quelques aliments, car je vois des enfants très difficiles aujourd’hui, qui n’ont jamais rien mangé qui ne leur plaisaient pas, et que l’on n’a jamais incité (et pas forcé) à goûter. Je n’ai jamais forcé mes enfants à manger, par contre je les oblige à goûter. Parce que naturellement, on ne se dirige pas vers ce qu’on ne connait pas et qu’ils se cantonneraient aux mêmes aliments connus et rassurants.
Ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion d’échanger avec quelques parents en charge des repas, 99,99% des mères, pour être honnête et j’ai eu des retours assez similaires : « Tu te prends trop la tête », « Nous on ne leur cuisine que ce qu’ils aiment comme ça c’est plus simple ». Ou d’autres encore qui n’ont « que » le repas du soir à préparer et qui proposent des goûters tout prêts (ce n’est pas du tout une critique, simplement cela réduit la charge mentale de préparation).
Mais en fait, ça veut dire quoi « ne pas se prendre la tête » quand tu t’occupes des courses et des repas quatre fois par jours, toute l’année? J’aimerai sincèrement avoir des retours de gens qui ne ne prennent pas la tête avec les repas.
Comment vous faites ? Pas de menus ? Des courses selon les envies une fois dans le magasin? Comment vous gérez un budget dans ces cas là? Parce que ce fonctionnement d’acheter au feeling, quand on est seul.e, d’accord. Mais dès qu’on est plusieurs, je visualise vraiment mal. Et je ne m’adresse pas à des personnes qui ont un budget extensible, parce que si je devais faire mes courses au feeling, autant vous dire que je ne ramènerai pas des coquillettes et du coulis de tomates en bouteilles, mais plus des montagnes de dattes, avocats, noix de cajou et purée de cacahuètes. Avec plein de tofu. Et des tablettes de chocolat. Et aussi de la ratatouille ou des ristes d’aubergines en bocaux. Bref, je serai sous un pont en deux mois.
Quel rythme choisir?
J’ai longuement réfléchi à la question, et arriver à un consensus dans une famille de cinq avec des goûts et des appétits différents, c’est vraiment, vraiment, un casse tête.
Opter pour » chacun va se servir dans le frigo quand il a faim », ce serait respecter l’horloge biologique individuelle au détriment de ces moments si importants passés en famille, autour d’une table à se raconter la journée. Je n’ai pas été élevée comme ça, et pour moi, les moments des repas sont aussi des moments extrêmement importants pour s’arrêter dans son planning quotidien et se recentrer sur ses proches.
Cuisiner ce que chacun aime à chaque repas ? Logistiquement impossible. Déjà réfléchir à deux repas, mais alors à 4 ou 5 …
Des compromis et de la simplicité
Après plusieurs semaines dans cette ambiance, j’ai fini par accumulé raté sur raté (j’ai zappé le sel dans mes pains, brûlé plein d’aliments, j’oubliais des courses en permanence, bref, la débandade je vous dit !).
Nous avons alors lancé l’opération « brainstorming à table » avec les enfants. Afin de savoir ce qui clochait, ce qu’ils aimaient, ce qu’ils n’aimaient pas ou plus (nan parce que le lundi les carottes râpées ça va, le mardi c’est pas possible, le mercredi elles passent bien en rondelles, mais le jeudi c’est la rébellion si elles sont en cubes). Je trouve qu’on devrait nous vendre des kit de neurones avec les enfants. Parce qu’on bousille un bon paquet des nôtres quand même.
Je ne vous cache pas que pour cette réunion au sommet, j’avais sorti un Post-it, m’attendant à devoir écrire « pâtes-saucisses-tofu-glace ».
« Moi j’aime bien quand tu fais ton gratin de chou fleur avec des pâtes et de la crème maman ».
« … Le chou fleur? On parle bien du légume blanc là ? Le LÉGUME ?
» Bah oui, t’es cuisinière ou pas ?! »
Et BAM dans ta face.
» Et puis nous on aime bien les pâtes et le riz à la sauce tomate »
« Mais j’en fais souvent des pâtes ou du riz à la tomate ! »
« Oui mais tu rajoutes toujours des trucs dedans, du vert, des oignons, tout ça. »
« Nan mais c’est un peu la base de la vie les oign… »
» Et puis on aime bien les pizzas mais juste avec de la sauce tomate et du fromage. Pas des noix de cajou, de la crème, du pesto tout ça ».
« Un pizza sans pesto ? » OOOOOk, je note. Sueur froide.
« Et aussi, on aimerait bien manger des petit pois carottes comme à la cantine ».
« Jamais, de mon vivant, sous mon toit, je n’ouvrirais une boite de ces choses immondes que sont les petit pois en boîtes ! JA-MAIS ! »
« Mais il y a des carottes avec du coup on mangerait des légumes en même temps et ce serait bon »
Maman -50 / Enfants + 1000
» Et puis on voudrait manger chaque semaine des frites, des pâtes au fromage, des croque monsieur »
« Et y’a moyen d’inclure un peu de verdure là dedans?
« Tu peux nous faire un jus de légumes et fruits avant comme ça c’est bon »
Maman presque à terre / Enfant + 20000
« Mais pas un truc violet qui pique ! »
« Ben quoi, c’est bon pour le foie un jus betterave-gingembre ! »
« Et sinon on veut aussi du dhal, du mijoté de lentilles, du tofu brouillé et du tempeh grillé »
« Je vous ai déjà dit que je vous aimais très fort ? Non ? »
De l’organisation et de la simplicité
Bon, en fait, mes enfants ils n’aiment pas les trucs que je rajoute. Ils veulent du simple, du basique, sans chichis. Et un enfant qui demande un gratin de pâte au chou fleur, il a le droit d’être entendu.
Alors j’ai fait la liste de tout ce qu’ils m’ont dit, j’ai fait une colonne avec les légumes à éviter et les formes à privilégier. J’ai fait une colonne avec les plats préférés mais pas tout le temps (frites / pâtes au fromage /saucisse). J’ai passé une commande d’un quintal de sauce tomate et j’ai… mon dieu, vais-je arriver à le dire… j’a acheté des petits pois carottes en bocal. Et quand c’est le repas des petit pois-carottes en bocal, moi je me prépare d’énorme tartine avec tout ce que j’aime dessus, plein de « trucs », juste pour moi.
En conclusion : de la sérénité !
Cela fait un mois que j’élabore nos menus avec cette liste sous les yeux, un mois que chaque repas se passe très bien. Un mois que je me prépare mes trucs à moi, mes crudités, mes jus, mes légumes en plus, mes sauce crémeuse à la cacahuètes et tahin. De les avoir écouté et d’avoir tout noté devant eux, ils ont vu que j’avais pris leurs demandes très au sérieux, et ont fait beaucoup d’efforts ensuite pour que l’ambiance soit meilleure, et pour goûter ce qu’il y avait à table, sachant qu’ils avaient une alternative juste pour eux s’ils n’aimaient pas. Ils comprennent l’importance de manger aussi des légumes, et ce qu’ils aiment un peu moins, j’essaie de le proposer différemment.
Si cela peut en aider quelques un.e.s, je vous mets les catégories de ma liste :
Légumes préférés
Légumes à éviter (par enfant)
Plats préférés occassionnels
Plats préférés quotidien
Petit déjeuner
Soirée sandwich-pique nique-fast food (maison!)
Goûters préférés pour l’école
Comme d’habitude, tous vos témoignages sont bienvenus, votre façon de fonctionner avec vos enfants pourra donner des idées et peut être améliorer cette tâche si répétitive de préparation des repas du quotidien !
Bonjour,
Je n’ai pas trop de difficultés avec mes enfants (10 et 13). Comme toi, ils ont toujours goûter sans forcer. La seule chose, c’est qu’en fin de repas, ils ne reprennent pas de dessert s’ils ont encore faim : ils choisissent dans ce qu’il y avait avant (soupe, entrée, plat de résistance, salade etc…).
Mon jeune aime bcp les « sushi/nems/sandwich à la salade ». (Feuille de salade roulée avec les légumes de leur choix, bols à dispo et sauce aussi). Repas de vacances car un peu long.
Je ne me suis jamais trop pris la tête de savoir ce qu’ils aiment ou pas. Ils ne sont pas trop difficile.
Me revient un truc de ma mère : il y avait toujours des pommes de terre, du riz, des pâtes sur lequel se rabattre quand on aimait pas. Elle m’a expliqué plus tard qu’il s’imprégnait du goût des légumes et qu’ainsi progressivement nous nous faisions au goût du plat. Ça a marché !
Merci pour ton article et tes idées Mélanie !
J’ai un petit garçon de 4 ans qui est néophobe (angoisse de tout ce qui est nouveau, notamment les aliments). Il n’a (pour le moment) jamais mangé de soupe ou de purée, frites, cake, gaufres, croquettes, crêpes, sauce ou de légumes mis à part les brocolis et les haricots verts, je ne raconte pas la galère de la diversification… Et c’est vraiment impossible de lui faire goûter même un milligramme. Il détecte tout ce qui est caché !
J’ai fait avec lui une liste de ce qu’il accepte de manger donc on tourne sur 6 aliments (ces deux légumes, pâtes de blé, riz, quinoa et semoule), il choisit le jour de la semaine où il veut en manger et je compose le menu des adultes sur cette base. Sans cette histoire de liste les repas étaient atroces car il était capable de rester plusieurs repas sans manger. Mais en contrepartie, heureusement il adore les fruits!!! Ouf!
Je pense retenter le brainstorming que tu proposes, et essayer de faire décrire les aliments comme une personne l’a dit dans les commentaires. Merci pour toutes ces pistes!!
Bonjour Hélène,
Pas simple du tout dis donc…
C’est bien de les impliquer dedans, j’ai eu et j’ai encore de bons résultats avec cette méthode.
Courage !
Et j’ai oublié un truc tout de même dans mon super long commentaire de tout à l’heure, pour aider à dédramatiser : il ne faut pas oublier que les enfants traversent plusieurs crises de néo-phobie. C’est normal, ça fait partie du développement. J’apprend, je digère, parfois je régresse même un petit peu avant de refaire un grand pas. Donc il faut vraiment réussir à relativiser, mais bon, on est bien d’accord, pas tous les jours facile d’être parent !!
Merci pour tes idées Mélanie ! C’est vrai que les enfants sont vraiment changeant d’un jour à l’autre et que c’est dur à suivre en tant que parent ! A la maison aussi, on goûte de tout, pour faire le palais et on peut dire après qu’on aime pas. Voici mes quelques astuces avec ma grande miss :
– raconter l’histoire du légume en posant des questions quand je vois qu’elle commence à tordre le nez : par exemple, qu’est-ce que c’est ce légume ? Où est-ce qu’il pousse ? Dans la terre, sur la terre, dans un arbre ? C’est un fruit, une racine, une tige … ? En général, elle mange en même temps (mode sournois !!!) qu’on discute !
– lui faire choisir (on a quelques livres de cuisine pour enfants + un calendrier avec les légumes de saison) et cuisiner un plat dans la semaine (et elle ne choisit pas forcément des pâtes !).
Après, j’ai le même souci que toi sur la simplicité des plats : j’aime rajouter beaucoup de choses (et j’ai du mal à m’en empêcher !), alors que je pense qu’elle préfèrerai des choses plus simples.
Et mon astuce principale pour la soupe : l’accompagnement ! Granola salé, graines grillées, pois chiches rôtis, etc. Ma fille réclame le « pot de céréales » dès qu’elle voit qu’il y a de la soupe ! Je publie d’ailleurs un article dans la semaine sur mon blog à ce sujet …
[…] une liste des plats préférés de chacun. Dans un autre article pour apaiser les repas avec les enfants , je vous avais expliqué avoir réalisé une session de crise, pendant laquelle j’ai […]
ben dis toi que cuisiner tous les repas pour 5 personnes, c’est vraiment du boulot et tu fais de ton mieux!
Je ne suis plus du tout un enfant, pourtant totalement d’accord avec tes enfants: simplicité avant tout, sans trop en rajouter…J’adore les épices, les sauces, mais alors avec modération, un bon plat pour moi n’a pas trop d’ingrédients (ceci dit, je trouve tes recettes très simples et très bonnes!)
Ah, et en tant qu’italienne j’ai un pincement au coeur à chaque fois que je vois des français mettre du pesto ou de la crème sur la pizza, je pense qu’Italie c’est interdit par la loi mdr
Bonjour,
Comme tu dis, on fait de notre mieux, mais quand il y a plusieurs goûts e prendre en compte, c’est moins simple !
Quant au pizza au pesto, tu risques d’avoir mal au ventre souvent ici car c’est ma garniture de prédilection !! Il est difficile de trouver du coulis de tomate qui ne soit pas acide, et de toutes façons, c’est vraiment la sauce qu’on préfère avec mon mari. Alors tant pis pour la tradition 😉
Belle fin de journée,
Mélanie
Bonjour Mélanie,
Que ça fait du bien de lire un pareil article !
En ce moment les repas à la maison riment avec conflit.
Nous avons un petit bonhomme de deux ans, avec un caractère bien affirmé (Et tant mieux !), qui jusque là n’était vraiment pas compliqué, parce que je pense qu’il ne se rendait pas compte et ne savais pas encore affirmer ses choix.
Aujourd’hui, il ne veut plus manger de légumes (même les petits pois carottes que normalement les enfants aiment tant). Par contre, olives, champignons, tofu pané, ça ça glisse tout seul !
Du coup, je suis en stresse sans arrêt …. puis, je prends du recul et me dis que d’autres enfants mangent au mc do’ plusieurs fois par semaine…. Y a pire, mais si on résonne comme ça on avance plus !
Alors maintenant j’essaie de feinter les repas.
Par exemple, j’ai fait ta recette de gaufres salées (tip top, d’ailleurs, chapeau bas !) et dedans, j’ai mis courgettes, brocoli, carottes :p
Ce furent des cris de joie de la part de mon fils, qui me disait: « Gateau, gateau, ouaiiiiiisssssss!! »
Donc, je pense continuer comme ça, faire des cakes, muffins, galettes etc et incorporer petit à petit des légumes différents. Je pense et j’espère que son palet s’habituera au goût 🙂
A bientôt 🙂
Et merci pour cet article, pour les recettes, pour ce blog, pour cette franchise et transparence (on se sent moins seul-e-s quand on ne lit pas que du positif.
Rachel
Bonjour,
C’est la bonne méthode que d’inclure les légumes ne mode sournois, et de es laisser dans nos assiettes sous leur formes originales, ils finiront pas s’y habituer. mais ce n’est pas simple de prendre du recul, on a toujours peur qu’ils manquent !
Merci à vous d’avoir laissé votre témoignage,
mélanie
mais quelle rigolade de te lire j’adore le ping pong maman/enfant finalement ils sont plutôt healthy les enfants pour le goût je pensais que plus on propose de légumes à l’état brut (bon pas à la croque à 6 mois quand même) vapeur … plus en grandissant ils bouderaient la junk food ben non en fait ils vivent dans un monde avec des propositions alimentaires des plus vastes et pour l’instant mon fils de 4 ans 1/2 me réclame plus pâtes frites que gratin de choux fleurs… A suivre!!!!
Merci
Fabienne
Bonjour !
Je crois que les enfants préfèrent ce qui est bon à « ce qui est bon pour eux » dans tous les cas, malheureusement (mais comme nous aussi, finalement, c’est juste qu’on fait des efforts) ! Il faut continuer de proposer et de se casser la tête à les camoufler, c’est sur que c’est vraiment pénible par moment mais ça paiera un jour !
Au plaisir,
Mélanie
Liste en Cours avec mon 6 ans :
– Fruits et légumes que je n’aime pas trop : bananes et aubergines
– fruits et légumes préférés : framboises; cerises, pommes; kiwis, tomates, concombres, courgettes crues, chou cru, carottes crues
– pique-nique : pain mou (pain au lait non sucré) salade concombre !
J’adore ! Merci pour cette idée !
Bonjour Fanny,
C’est pas mal du tout cette liste !! Il y a de quoi faire quand même, et puis on arrive dans es mois sympas du melon et des pastèques, que, en général, ils aiment bien ! Et un enfant qui aime la salade dans un sandwich est bien parti dans le vie 😉
[…] plus de tous les conseils que je vous ai indiqués dans l’article sur la façon dont j’ai apaisé les repas avec mes enfants, je propose, très occasionnellement, un repas 100% glucides rapides sans aucun intérêt […]
Merci Mélanie pour ce joli partage d’expérience, je vais de ce pas brainstormer avec ma mini tribu, parce que oui, on est pas aussi nombreux que vous mais parfois on se casse bien la tête quand même (et cette idée de liste me parle beaucoup ^^).
Un beau mercredi à toi et à tes minis-toi, à très vite 😉
Omry
Bonjour Omry,
Je crois que même avec un enfant, s’il est difficile les repas peuvent être un enfer ! La liste est devenu ma meilleure copine au moment de préparer les menus 😉
Belle journée,
Mélanie
Alors résultats à froid du brainstorming : Banane, yaourt, jus de fruit, clémentine, chocolat, gâteau d’anniversaire, salade de fruits, patate, patate douce, frites en boule et noix de cajou (bref chui dans la mouise 😄) bon après discussion elle a aussi rajouté à la liste les carottes, betterave, avocat, le lait de soja, le riz, les pizza, les spaghetti et le boulgour ^^ Allez on y croit 😄
Des bises 😘
Mais oui on y croit, regarde déjà tu peux faire des spaghetti à la carotte, des pizzas à la carottes et du boulgour à la carotte. Avec des betteraves en entrée !! C’est génial ^^. Et puis il y a peut être des choses oubliés (genre la sauce tomate, beaucoup d’enfant aiment, les raviolis aussi… le melon et la pastèque en été).
Bises à toi !
Coucou Mélanie!
C’est vrai qu’en tant qu’adulte averti sur les besoin nutritionnel, on est très frustré face aux enfant rétissant aux légumes…et pourquoi c’est pleins de couleurs comme ils aiment!!!
Je prépare très rarement des repas pour faire plaisir aux enfants car je considère qu’ils doivent se faire à ce que la cuisinière a préparé ca fait partie de l’éducation, maintenant en effet Ya des périodes horrible ou quand la petite n’a rien mangé et que je sens qu’elle va me dire j’ai faim dans une demi heure, où que la plus grande repart a l’école en ayant pris deux bouchée…la je me sens mal!!
quand un aliment dérange la plus petite je lui dit » si tu mange ca tu vas être costaud 💪 , regarde mange en un et va taper sur le canapé » du coup quand elle tape sur le canapé, je fais la mère impressionnée de sa puissance, et elle est tellement contente qu’elle mange le reste pour recommencer, et sa grande sœur qui souvent veut donner l’exemple et faire la même chose pour l’impressionner fais de même…et voilà comment je fais finir les assiettes ou presque, et même comment j’arrive à leur faire se sesservir..ca implique qu’elle quitte un peu la table pour taper le canapé, mais bon au moin elle mange!
Sinon quand un repas a plus, parce que ça arrive quand même ! Je le note dans un cahier, et les jours sans inspiration je ressort le cahier!!
Voilà! Bon courage Mélanie!!
Je ne sais plus si c’est sur ton blog ou un autre que j’ai déjà partagé mon expérience ? Alors, au risque de me répéter…
Tiens bon, je trouve ton idée superbe, donner à chacun la possibilité de choisir ce qu’il aime manger !
Mes « petits » devenus grands (19 et 22 ans) ont eu des périodes où ils ne juraient que par les raviolis trop bons (de la cantine… et les nuggets) puis le MacDo… alors que je m’évertuais à faire du bio-bon-sain-fait maison ! Je me décrète « Sainte-Patience » !!!
Pour les légumes, j’ai toujours fait des pâtes (beaucoup de pâtes) avec tous les légumes possibles et des oignons ; j’ai commencé à mixer tout ça le jour où mes enfants m’ont dit, comme les tiens, « on en a marre de trouver des petits bouts de tout dans tous les plats ! ». Et j’ai mixé brocolis, choux-fleurs, carottes et autres légumes. Et même des choux-raves. J’ai aussi cuisiné beaucoup de gratins lasagnes-légumes. Toujours des pâtes ! Peu de pommes de terre, jamais de frites, je n’ai pas de friteuse !
Aujourd’hui, loin de la maison tous les deux, ils font les courses au marché !!!!! Chou, endives, salade, carottes, et me demandent comment cuisiner tous ces légumes ! « Ça coûte pas cher d’acheter au marché Maman, pour 10€, tu manges la semaine ! »
Et quand ils reviennent le WE, je me retrouve à émincer, rincer, blanchir du chou pour leur faire un wok avec un petit bouillon bio et des oignons en cubes (surtout pas mixés) parce que c’est trop bon les petits oignons caramélisés !!!!!!!
Pour finir, j’ai eu du mal à faire les concessions que j’ai faites, finalement, mais aucun regret !
Tu es sur la bonne voie, j’en suis convaincue. C’est mon expérience qui le dit, le prouve ?
Coucou,
J’ai une petite de 6 ans où chaque repas est une négociation pire que les prises d’otages. C’est très long et on devrait inventer un robot qui dit « mange ton assiette » toutes les 5 mn à notre place…
Ma fille est très difficile en nourriture et mange à la vitesse d’une tortue (une pâte ou un concombre par fourchette, le repas dure très longtemps).
Quand elle était bébé et lors de la diversification, elle ne voulait plus de lait et j’en étais arrivée à lui en donner à la cuillère pour qu’elle ait sa ration suffisante.
Bref j’ai toujours eu peur qu’elle ne mange pas assez et soit trop « maigre ».
J’ai décidé de lâcher prise et de lui faire confiance (enfin pas trop non plus, faut pas déconner) et la laisse manger à sa faim, en mettant un chrono pour que le repas ne dure pas des heures, car il y a le coucher après (ça aussi ça prend des plombs).
On alterne les menus avec des plats où je sais qu’elle va tout manger rapidement (pâtes lardons crème fraîche ou steak frites) avec des plats plus originaux (lentilles, aubergines et autres).
Pas gagnant à tous les coups mais elle goûte de tout et les fois suivantes où je refais les plats « originaux », elle remange un peu plus. On ne perd pas espoir !
Tu es mon héroine!
Chez nous, il y a 2 lunch box à préparer chaque jour et un diner chaque soir. Que du fait-maison.
Je capitalise sur tous les légumes qui passent bien. J’ai arrêté la soupe parce que j’ai fait face à un boycott. Si j’ai un soupçon que le gratin de choux raves va en faire tiquer un ou plus, je mets des lamelles de pommes et des batonnets de carottes en apéro. Et comme mes poussins sont de vrais petits lapereaux, arrivés au gratin ils font la tête mais c’est pas grave parce qu’ils ont déja mangé leurs légumes.
Nous faisons les courses une fois par mois à biocoop et le marché chaque samedi. Chacun choisit un truc qui lui fait plaisir. Je te bénis à chaque fois de m’avoir incité à acheter les bocaux de ratatouille.
Le dimanche, pendant la session cuisine, j’ai souvent l’aide de mon cadet. Et les légumes qu’il a préparé lui-même passent beaucoup mieux
Et ma foi, en ce moment, cela se passe plutôt bien ( mais nous ne sommes jamais à l’abri d’une rechute)
Bonjour !
Comme toi, je fais face à un boycott de la soupe depuis deux ans…mais seulement chez moi !! Chez Mamie, nickel et ils se resservent ! Grrrr.
C’est une bonne idée de proposer les légumes d’abord, c’est ce que je fais souvent sour forme de jus, comme ça, c’est fait !
Quant aux bocaux de ratatouille, quel dépannage bonheur, c’est le repas indispensable dans mon placard et ce, à chaque courses, même si pas prévue au menu. Je sais qu’en cas de flemme – rébellion, hop, c’est prêt.
Belle journée à toi !
Mélanie
Coucou Mélanie,
C’est genial ce brainstorming avec les enfants :). Mon idole en alimentation pour les enfants, Dina Rose, propose de donner à chaque m’embête de la famille un ticket « choix du repas » – elle propose un par semaine mais je pense que la fréquence à peu d’importance.
Quand tu dis que chaque enfant à une alternative personnelle, c’est « l’aliment de réserve » ?
Les jus de fruits et légumes me semblent une idée intéressante. Je ne fais jamais de jus et très rarement des smoorhies. Tu partagerais avec nous tes recettes de boissons alternatives aux verdures pour les enfants (et les adultes héhé) ?
Enfin je supppse que je te l’avais dit, mais pour les enfants difficiles, pour qui gouter même une mini bouchée d’ un aliment se passe mal, elle propose d’explorer l’aliment (par exemple juste en le touchant ou le reniglabr) St d’en dire 2 mots descriptifs : par exemple « c’est chaud » et « ça sent l’huile d’olive » (« j’aime pas » ne marche pas !). Chez nous les effets sont tres positifs.
Bonjour Sandrine,
Ton jeu des adjectifs est vraiment une bonne idée, je n’y avais pas pensé. Cela permet aussi à l’enfant de pouvoir s’exprimer différemment, c’est chouette. (Et à moi de ne pas entendre « c’est pas bon » « j’en veux pas » !!)
Concernant l’alternative, en fait c’est leur plat à eux, car je me fais de plus en plus des plats pour moi, ou en tout cas des salades, des jus, des assaisonnements qu’ils ne mangeraient pas au premier abord. Donc je leur propose de goûter et ils ont moins la pression car ils ont leur plat, simple, à eux ensuite.
Je prépare un article sur mes jus, car Warmcook m’a très généreusement proposé un partenariat en m’envoyant du matériel, dont leur dernier extracteur. J’en utilise depuis des années, et il est vrai que je n’ai pas encore rédigé d’articles à ce propos, donc c’est une belle occasion.
Merci encore de ton témoignage, c’est enrichissant !
Mélanie
Wow c’est un super article que je vais m’empresser de partager, merci beaucoup Mélanie !
Merci beaucoup Tina !
Belle journée 😉
Bises,
Mélanie
Oui c’est galère les repas en famille. Si j’en crois mon expérience (et celle de mes amies) ils passent tous par une période où ils rejettent la plus part des légumes , alors que plus petits ils mangaient de tout mais qu’est-ce que j’ai bien pu faire de mal ?! Je crois que c’est normal. Et puis ils sont supers conservateurs, psycho-rigides aussi par moments. Je me souviens de ma fille qui mangeait sans problème des carottes en rondelles, un jour j’ai fait des batonnets, impossible de lui en faire manger, c’était mauvais !!!!. Et puis ça reviens, petit à petit (ça apprend la patience aux parents 🙂 ) .
Je crois que tu as raison de e faire gouter à tout, (mais pas forcer à en manger beaucoup), juste un peu, le palais s’habitue, avec le temps. Les miens sont adultes maintenant et mangent quasiment tout, ça marche. il faut juste bcp bcp bcp de patience
Et la soupe est un bon moyen de leur faire manger des légumes moins aimés aussi.
Courage 🙂
Bonjour Cassiope,
Oui les périodes, ça il y en a et elles se succèdent ! je milite vraiment pour l’éducation du palais dès le plus jeune âge, cela me semble tellement essentiel pour la suite. Je connais un boycott de la soupe depuis deux ans, je suis dépite l’hiver !!
Bonne journée et merci de ton mot,
Mélanie
Bonjour Mélanie,
J’espère que tes repas se sont bien apaisés depuis cet article (je découvre ton blog, donc j’ai du retard 🙂 ). Pour la soupe, je m’étais rendu compte que la couleur avait une grande importance pour les garçons. Donc je travaillais les nuances grâce aux proportions (en général, la « orange » passait mieux que la « verte »…) et il y avait toujours plein de trucs à rajouter dedans : à l’époque nous étions encore assez carné donc en plus des croutons et de la crème qui peut facilement être végétale, il y avait du fromage râpé et parfois des dés de jambon, que chacun mettait à l’envie dans son bol, ce qui était assez ludique. Des dés de tofu passent très bien dans la soupe, pour le fromage râpé, je sèche un peu mais tu auras surement des idées.
De manière générale, parce qu’il n’y a pas que la soupe qui pose souci, l’idée ici aussi a toujours été de goûter a minima, et de garder à l’esprit qu’un enfant sans pathologie ne se laisse pas mourir de faim. Ayant eu un morfalou et un moineau à la même table (pourtant jumeaux…), il a fallu que je commence par m’éduquer en acceptant que mon moineau se nourrissait suffisamment, même si le delta était énorme.
Le passage à l’AMAP aussi a aidé à dédramatiser : il y a à manger ce que « notre » potager par producteur interposé fournissait. Ca te plait tant mieux, tu prends une grosse assiette, ça te plait moins, et bien tu manges ce que tu peux/veux, et tu mangeras mieux demain…
Quand je vois les 2 gaillards de 17 ans aujourd’hui, ils n’ont vraiment pas l’air de manquer. Après je ne maîtrise plus tout ce qu’ils avalent, malheureusement ils font des choix à l’extérieur qui me font frémir, mais je sais qu’ils connaissent les fondamentaux et ils ont aussi toutes l’information sur les cochonneries qu’ils avalent à l’extérieur. Je me dit que c’est une période et qu’ils reviendront sans doute à une alimentation plus saine d’ici quelques années. Et je serai là encore pour les accompagner si nécessaire 🙂
Bonjour Delphine,
Comme tu dis il y a ce que l’ont sait et il y a la pratique avec des repas qui mettent parfois du temps à se préparer et pendant lesquelles je n’ai pas envie d’avoir de remarques, et il y a gérer les goûts de chacun qui changent si vite…
Mais oui, ça va mille fois mieux depuis !
Bsr Mélanie,
Je n’ai pas d’enfants mais je me m’occupe de ceux des autres et le repas reste un moment compliqué pour certaines familles. L’enfant qui ne veut manger que ce qu’il aime, les parents qui sont fatigués de leur journée et ne veulent pas « se prendre la tête » pour le repas. Je n’ai pas de solution clef en main mais j’invite les petits à goûter avant de dire je n’aime pas.
Bonjour Christel,
Je suis assez d’accord, proposer de goûter systématiquement avant tout rejet est l’une des façons de les habituer à varier et à découvrir d’autres saveurs.
coucou Mélanie !!
tusais qu’être parent, c’est le métier le plus difficile au monde?? malgré les bouqins, les yakafokon, fodrék’tu,faut etc …
super bonne idée de leur demander l’avis pour la semaine !! bravo !
des bisous ♥♥♥
Coucou,
Oui c’est un dur métier et mal payé en plus !!
Bisous 😉
Bonjour Mélanie, merci pour ce partage d’expérience ! Eh bien ils en ont de la chance ces petits d’avoir une maman si attentionnée! Je met une place très importante à mon alimentation et je compte bien le transmettre aussi à mes enfants. Surtout qu’en tant que végétariens nous devons être vigilants à nos apports nutritionnels donc normal de « se prendre la tête »! C’est de leur santé dont il s’agit et j’imagine que tes enfants ne sont pas souvent malades… J’espère arriver à leur donner le goût de bien manger et qu’ils ne seront pas trop difficiles… Quand je vois des gens donner des chips ou du saucisson à leur enfant pour avoir la paix ou « parce qu’il n’aime que ça » je trouve ça honteux… Mais c’est à nous qu’on vient chercher des histoires parce qu’on ne donne pas d’animaux à manger à nos enfants… C’est incroyable. C’est encourageant en tout cas de voir qu’il y a des parents responsables
Bonjour,
C’est vrai qu’il y a beaucoup d’enfant à manger déséquilibré car les parents baissent les bras (et parfois je comprends…) mais comme tu dis, c’est de notre responsabilité de trouver des trucs et astuces pout leur faire goûter à tout, ou en tout cas élargir leur champ de connaissance gustative.
A bientôt !
Bonjour Mélanie,
Merci pour ton article, je me sens moins seule !
Je rebondis sur les oignons et la sauce tomate… Mon fils de 3 ans n’aime pas tout ces petits morceaux non identifiables que je rajoute ça et là… Mais une sauce tomate sans oignon et ail c’est sûr c’est moins goûteux ! C’est pourquoi je la mixe et là ça passe bien! Dès que c’est possible je l’implique aussi dans la préparation des repas : mixer la sauce tomate, râper les carottes avec l’appareil, tourner la sauce dans la casserole… Si c’est lui qui a préparé, il a forcément envie de goûter ! Et puis autre chose qu’on commence à mettre en place, pour des repas plus sereins et moins longs: il commence à manger 15 minutes avant nous. Comme ça on est plus disponible pour lui et l’ambiance est plus détendue !
Voilà mes quelques astuces ! Je suis preneuse de celles qui se rajouteront!
Belle journée !
Merci pour ce témoignage, impliquer les enfants me semble indispensable oui ! Et j’avoue que je ne mixe pas par flemme, mais je vais peut être devoir dégainer plus souvent mon mixeur 😉
Belle journée !
Bonjour Mélanie,
En effet ça fait du bien parfois de les écouter.
Chez nous, on écrit les menus de la semaine le dimanche soir. Il y a une case « idées » dans laquelle chacun peut exprimer ses envies. Ensuite on les case dans la semaine, ou on les reporte si on n’a pas pu car pas équilibré avec le reste de la semaine, ou pas assez de repas…
Sachant qu’il y a des impondérables et que le mercredi midi c’est leur « menu des écoliers » : œufs, pâtes, tomates/sauce tomate ou autre légume selon la saison.
Chez nous ce qui revient souvent en demande, c’est pizza, risotto de poireaux, pois chiches pour l’une et surtout pas de carottes râpées pour l’autre!
Ils doivent gouter à tout et ensuite, on a le droit d’écarter ou de demander moins de tel ingrédient.
Et si on n’a pas participé à la confection du repas (pour les trucs ajoutés ou autres qu’ils aiment moins) et bien pas le droit de râler. Et c’est pain pour le goûter, la plupart du temps nature, ou éventuellement gâteau si on en a cuisiné.
Ils ont 5,5 et 7,5 ans, et sont peu « difficiles ». De toute façon, c’est ça qu’on mange, que tu aimes ou pas (dans ce cas, ok pour avoir une part moindre), il fallait le faire savoir au moment de l’élaboration du menu.
J’espère que mon témoignage pourra donner d’autres idées…
A bientôt. Et j’aime bcp votre blog et vos recettes très simples.
Bonjour Cé,
Je crois en effet qu’inclure les enfants à la préparation des menus diminuent fortement le risque de mauvaises surprisses pour eux et les impliquent davantage.
Merci pour ton retour, c’est très instructif !
Je ne suis pas le bon exemple du tout mais dans beaucoup de famille africaine les enfants aident à la préparation du repas.