Cet article se voulait comme une analyse sociale, profonde, sérieuse avec des arguments , contre-arguments, paragraphes d’avant conclusion pour faire un mix des deux et tout le barda. Comme à la fac. Du coup en tondant ma pelouse, j’étais en train de me souvenir des centaines de dissertations que je me suis cognée à l’université, et pendant mes études sociales ensuite, pour construire mon article. Et puis je suis passée sur un caillou (avec la tondeuse), j’étais en pétard et c’est sorti tout seul, à voie haute :

La grosse majorité des blogs sont tenus par des femmes, la grosse majorité des commentaires sont rédigés par des femmes, la grosse majorité des participants activistes et militants sont des femmes.

Cela fait un moment que je me pose la question et sur un groupe facebook, on a même créé une catégorie « cuisine et beaux gosses en cuisine ». Ouais. C’est dire que cela devient la lutte pour trouver des vidéos d’homme. En fait, le seul homme que je connaisse dans mon entourage qui soit vegan, c’est mon mari.

Dans toutes les prestations que je réalise, ce sont à 80% des femmes qui me contactent (même si les conjoints sont souvent du même bord ou sympathisants).

Et puis la semaine dernière, lors d’un mariage, je me suis retrouvée à papoter avec le marié et ses amis. Am-IS. Tous végétaliens. Je ne savais plus où donner de la tête.

« Ah, bon, mais, …., mais vous êtes réels ? Je peux toucher ? Mais végétaliens, comme dans « végétaliens » ? Mais enfin, alors, vous êtes tous ici, les hommes VG ? Vous avez un club, c’est ça ? Avouez ».

Et de me retrouver à parler fromage avec l’un, sauce cajou avec l’autre, génoise à l’amande avec le dernier. Du délire. Du bonheur. Et pourtant j’étais sceptique quand je les ai vus revenir avec leurs assiettes pour se resservir du plat. Je l’attendais la blague sur « le plat qui ne rassasie pas », sur « le boeuf, quand même c’est bon », « c’est mignon mais après on mange quoi ». Mais non.

Le témoin qui me dit, des étoiles dans les yeux, « vos noix de cajou rôties qu’est-ce que c’est bon, on pourrait les écraser à la fourchette ». Son copain qui tend avidement l’assiette pour une deuxième louchée de curry. Et nous voilà à échanger sur le dernier livre de Sébastien Kardinal, et partager nos bonnes adresses, les bons filons fromages et recettes de tofu.

Parce que ça fait du bien de parler végétalisme pour de vrai, avec des vrais gens. Je vous encourageais justement dans cet article, à ne pas rester à l’écart.

Et, oserais-je le dire? Ça fait du bien d’en parler avec des hommes. Car ce sont les plus sceptiques, les plus attachés au morceau de viande-qui-donne-des-muscles-et-qui-rend-fort. A la barbaque « parce que t’es un mec ou t’en es pas un. Parce que le barbecue c’est du boeuf, des bonnes saucisses saignantes, et pas autre chose. Parce qu’on ne va pas se prendre la tête pour ça ».

Parce que la cuisine domestique est très majoritairement réalisée par des femmes aujourd’hui. Et oui, c’est quand même plus la classe quand tu peux être chef dans un restaurant à commander ta troupe plutôt que de devoir te renouveler chaque jour, plusieurs fois par jour pour nourrir ta tribu. Ça, c’est la place de la ménagère (que je suis donc ne vous sentez pas attaquées mesdames, hein !). Parce que les rares hommes que je connaisse en cuisine, ils enfilent le tablier quand ils reçoivent. Au quotidien, t’as personne. Mais quand il y a du monde « Attends, je vais te montrer avec quel brio je te colle un rôti dans le four et j’épluche les patates, ou avec quelle grâce je peux retourner mes saucisses sur la grille ». C’est sûr qu’il faut être un génie pour gérer un barbecue. Va te coller à la préparation des goûters quotidien, du pain quotidien, des courses hebdomadaires, on en reparle du génie.

Ça m’a fait du bien de papoter avec des hommes qui n’avaient à l’évidence aucun problème de virilité parce qu’on parlait de déglacer des carottes, de mariner du tofu ou de nos marques de probiotiques pour affiner notre fromage végétal. Oui, on parle bouffe, à un mariage, c’est comme ça. Nous n’en sommes pas non plus arrivés à échanger nos adresses savons saponifiés à froid ou nos marques de chaussures sans cuir, voyez-vous.

C’est à ce point étonnant qu’il n’y ait pas plus d’hommes quand on voit que les rares chaines Youtube gérées par des hommes cartonnent. Dernière en date, Avant garde Vegan que je suis depuis le tout début et qui propose des plats de folie avec une esthétique délirante. Et sympa. Super sympa.

Mais vous êtes où les hommes ? On ne mange pas. Vous êtes ceci dit quelques-uns à oser laisser des commentaires ici et sur facebook, et je m’en réjouis !

On m’a dit il y a peu, « c’est plus facile pour toi, tu es une femme ».

Ah. À croire que je suis née dans du chou kale, nourrie au lait de chia, avec des bouillies de tofu à la patate douce rôtie. Mon père doit s’en claquer les cuisses.

Végéta*isme n’a jamais fait partie du vocabulaire de ma famille. Mon plat préféré avant, et le rituel familial hebdomadaire c’était le steak de cheval cru, je pouvais manger 1 kg de foie gras à Noël, et je mettais au moins 6 oeufs dans mon omelette, avec 200g de comté par dessus. Non, franchement, je ne vois pas du tout le rapport entre mon sexe et mon choix de vie, ou ma capacité à avoir fait ce choix.

Mais peut être que les femmes ont moins peur de leur image (étonnamment !) en changeant d’alimentation et de mode de vie. Peut-être que les hommes ont peur de passer pour des chochottes, des mauviettes, des faibles. Parce que le boeuf est fort alors si on le mange on va être fort. Le boeuf est herbivore, au fait, tu le sais? Parce que je vais manquer de protéines et être tout pâlichon. Tu sais qu’il y a plus de protéines dans des lentilles que dans un steak? Et ouais ! Même le prince George, il en mange dans sa cantine, et partout à la radio ils en parlent. Enfin, Guillaume Meurice en a parlé, alors ça me suffit. Parce que je ne sais pas cuisiner. Mais il y a plein de femmes aussi qui ne savent pas ou qui n’aiment pas ça ! Il y a tellement de plats tout prêts. Parce que c’est bon. Ah punaise, je vais me fâcher. Je n’en peux plus de cette phrase. Parce qu’on n’a pas colonisé le globe en mangeant des plantes ». Mais, euh,… j’ai pas d’arguments, ça dépasse mon intelligence là.

Cet article n’est pas un article féministe, j’ai juste envie de voir plus d’hommes s’exprimer, car je sais qu’ils sont là, quelque part. Et envie de leur dire qu’on peut être un mec, et manger des plantes.

Sous formes de kebab de seitan, de boulettes de lentilles au fromage, de dhal crémeux, de sandwichs au tofu rôti, de tempeh à la cacahuète, de gaufres aux tomates séchées, de saucisses de seitan aux herbes, de moussaka, de quesadillas aux pommes de terre sautées avec une sauce aux haricots blancs. Même qu’on peut boire des alcools vegan. On peut être un goinfre, un morfale, ou un gourmet et ne manger que des végétaux.

Loin de moi l’idée de classer les gens dans des cases, mais force est de reconnaitre que beaucoup ont du mal à en sortir .

 

 

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Au sommaire du mois de novembre :

biscotti vegan amandes et cranberries et orange
  • Document pratique. Planifier les repas de fêtes / où l’on reçoit. Je vous propose une trame pour décider de votre menu puis pour vous organiser ensuite dans les quantités et le planning.
  • Recettes. Un plat facile à emporter : des lasagnes à la florentine. Côté sucré : mignardises ! Rocher coco et biscotti amandes, cranberries et oranges.
  • À venir - Focus aliment : le wakamé. Je vous explique ce que c’est et on parlera aussi des métaux lourds et de l’iode. Je vous ai préparé 5 recettes très simples avec des saveurs marines : sapin feuilleté, tapenade et tartare d'algues, spaghetti express ou encore velouté trop bon, il y en a pour tous les goûts.
  • À venir - Billet thématique : Comment passer des fêtes plus sereines ? Guide de survie en milieu hostile !

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25 commentaires

  1. Tobby says:

    Les hommes ne le montrent tout simplement pas qu’ils sont végétaliens, et ne le mettent pas en avant dès qu’ils le peuvent. Au niveau des blogs, c’est juste que les activités hors du boulot et de la famille ne sont pas à l’écriture d’articles mais à d’autres activités. Je suis un homme, végétalien, entouré de quelques végétaliens et végétaliennes. Jamais eu de problèmes d’ego, de mâle dominant ou que sais-je. Et mes amis n’étant pas végétalien souhaitent le devenir, et le disent ouvertement, mais ne le font pas par manque de volonté, comme beaucoup de mes amies.

  2. Christel says:

    Bsr,
    Les hommes vg/véganes sont peu sur facebook ou sur des blogs mais sont dans pas mal d’associations. Du temps que j’étais sur Facebook j’avais des « amis » homme dont 2 qui possédaient des pages de cuisine végane et leur plat avait l’air pas mal du tout.

  3. […] Le végétarisme est-il féminin ?  Mélanie, du blog Le cul de poule (vous l’aurez deviné, il est question de… cuisine, donc) a posté une réflexion très intéressante sur la place des hommes dans la communauté végétarienne / végétalienne. C’est vrai qu’à part quelques aventuriers culinaires (coucou Sébastion Kardinal), il y a assez peu de mâles sur la blogosphère écolo-végane et encore moins dans nos entourages. Alors si tu es un mec et que tu ne manges pas de viande, poste un commentaire !  […]

  4. Sylvie says:

    Bonjour Mélanie, En passant par vegan pratique puis par Lady pastelle je suis tombé sur végé en camion, une chaine you tube de végés mâles qui détonnent… Donc, ça existe !

  5. La Nébuleuse says:

    Je pense qu’il y a plein de raisons pour lesquelles les femmes deviennent plus facilement végéta*iennes, à commencer par deux aspects : depuis l’enfance on est plus encouragées à faire preuve d’empathie et moins moquées si on le fait d’une part, et on a aussi plus d’injonctions à se préoccuper de notre alimentation, de ce qu’on consomme (à la fois pour des raisons de santé et d’apparence… et aussi parce que dans la plupart des foyers c’est encore la femme qui s’occupe des courses et des repas et qui a la charge mentale !). Et ça pèse beaucoup ! Y’a quelques articles en socio et psycho qui se sont penchés là dessus d’ailleurs, c’est une question qui m’intéresse beaucoup. Par contre, un truc qui est assez marquant, c’est que chez les véganes il semble y avoir plus de mecs ou du moins plus de mecs qui se font entendre (qui font des vidéos, sont militants, lancent des initiatives etc). Sans parler des théoriciens de l’éthique animale qui sont beaucoup de mecs, en tout cas ceux qu’on connait le plus. En bref, moins présents en nombre mais davantage dans la sphère publique… Les sphères végé et antispécistes n’échappent pas à ces schémas 🙁

  6. je commence à en avoir pas mal autour de moi, des végé mâles…
    bon, souvent, c’est à cause de moi (et je promets que je ne racole pas « pour la cause »), mais on va dire que 1 végé/3 que je connais est un homme!!
    et même que desfois, il est végé avant que je commence à lui parler!! 😀

  7. Euh… bonjour…

    Je suis Homo sapiens de régime végétalien depuis 6 ans (vg hein, Homo sapiens ça fait plus longtemps) et je suis pourvu au niveau de mon génome d’un chromosome X déficient qui se trouve être un Y du coup… et qui a entraîné les attributs qui vont avec ensuite au niveau morphologique…

    voilà-voilà… un de plus à l’appel.

    allez, salut. 😀

  8. J’adore ! Merci. Je pense que je vais lire, penser, et repenser à ton article les prochains jours.
    Mon mari aussi est végane mais c’est moi qui lis, informe, discute et il adhère sans réserve – moins une : c’est un dingue de miel.
    ( et sinon, je suis passée au jeune intermittent grace à toi)

  9. C’est toujours un plaisir de lire tes articles ! Pour le contenu et ses réflexions, mais aussi pour le ton qui me fait souvent rire.
    Pas mal de débuts d’explications abordés dans les commentaires, que je partage totalement (femme, sensible, attention à sa ligne, derrière les fourneaux VS homme, viril et gros muscle, derrière le barbeuk).
    Je mesure ma chance d’avoir un conjoint qui cuisine, plus que moi d’ailleurs (pour le salé, le sucré c’est mon truc). Qui n’a jamais eu honte d’afficher son végétarisme (ni même sa sensibilité).

  10. Il y en a plus qu’on ne le croit, des hommes VG, et de plus, très peu d’hommes qui tiennent des blogs de recettes de cuisine… Je pense que c’est car il y a cette idée reçue que c’est la femme qui cuisine dans les familles, que c’est une tâche féminine… Alors que ce n’est pas vrai, il y a des foyers où l’homme cuisine et d’ailleurs la plupart des grands chefs cuisiniers sont des hommes !! … Mais c’est une autre histoire…

    1. Mélanie says:

      Bonjour,
      Je suis persuadée qu’il y en a, mais que beaucoup ont de la réticence à s’exposer comme tel.
      Quand au fait que c’est un boulot très masculin, je suis également Chef et pour échanger avec beaucoup de cuisinier, je peux vous garantir que ce n’est pas eux qui s’occupent de la popotte du quotidien. Dès qu’il n’y a plus le prestige du métier, pfiou, il n’y a plus personne ! Donc oui, c’st un métier majoritairement composé « d’homme » car c’est bien plus valorisant d’être payer à cuisiner que de le faire au sein de son foyer, gratuitement.
      A bientôt,
      Mélanie

      1. Toujours est-il qu’il y a peu de femmes grands chefs cuisiniers… Vous êtes trop modestes, vous les femmes, et n’exposez pas vos talents alors qu’ils le mériteraient… que de talent gâché … heureusement il y a les blogs, youtube, facebook… A bientôt Madame Mélanie 🙂 N’hésitez pas à me tutoyer, je suis un Roi mais je permets qu’on me tutoie 🙂 et je ferai de même, si vous le permettez

  11. Shinigamylle says:

    J’ai adoré votre article. Je pense souvent pareil aussi. La raison on le sait, c’est notre société :
    On apprend aux femmes dès leur naissance à être « sensibles » et à faire attention aux autres (alors que les garçons on leur sort « Un garçon ça pleure pas ! » et du coup on leur apprend à pas montrer leurs sentiments pour pas être des « femmelettes », et oui, car la société apprend que tout ce qui est féminin est péjoratif !!!). Du coup, forcément, de par leurs éducations les plus profondes, les femmes sont plus à même d’être sensibilisées par le mal qu’on fait aux animaux, et vouloir arrêter ça, pareil pour l’écologie, vu qu’on leur apprend à être mères et qu’on entend régulièrement des « Mais quelle planète on va laisser à nos enfants ! » etc.
    Sans parler de, comme vu plus haut, le culte du physique, de la minceur, de la peau douce et de la santé générale. Une femme qui mange un gros burger bien gras ou des chips, on peut être certain d’entendre quelqu’un lui dire joliment « Hé attention c’est pas bon pour tes fesses ça hein » (-_-) alors qu’un homme, à moins qu’il mange que ça tout les jours (et encore !), personne ne lui fera de remarques sur son assiette grasse, alors que c’est pas bon pour ses fesses non plus hein 😀

    Du coup avec ça, les femmes sont majoritairement plus à même d’être intéressées au végétarisme/végétalisme et véganisme.

    Et aussi, comme dit plus haut encore une fois, le « culte du virilisme » est tellement fort que les quelques hommes sensibilisés au végétarisme/véganisme, ba ils ont peur d’être jugés, alors ils le seront chez eux, et à l’extérieur non, ou alors se feront très très discrets pour pas être moqués par leurs camarades hommes. C’est vachement triste je trouve, parce que genre, mon chéri, il mange majoritairement végétalien avec moi parce que c’est moi qui cuisine 98% du temps malgré que lui sache cuisiner très bien, j’aime bien, il mange de temps en temps de la viande quand il en a envie, mais par contre à l’extérieur, JAMAIS il ne mange vg, et quand on reçoit et que c’est pas moi qui cuisine (je stresse dès que je dois cuisiner pour plus de 3 personnes), ba pareil, il va cuisiner que de la viande. Question de facilité sans doute, mais au fond, ça m’agace et me rend triste.
    Question de facilité, et ne pas être moqué par sa famille/ses amis, sans doute… Mais bon, je ne lui fais jamais de remarques (ou alors avec des méga-pincettes parce que monsieur est susceptible) car j’ai mis un point d’honneur à ne jamais le forcer à me suivre, et j’ai raison car du coup il me suit et fait des efforts de lui même, j’ai bon espoir qu’il devienne un jour au moins pesco-végétalien, il lui dit lui même que la viande, il peut s’imaginer un jour vivre sans, mais pas le poisson et les fruits de mer (qu’il pêche lui même en chasse sous-marine, à part du thon il n’achète jamais de poisson). Du coup je trouve ça très positif et je continue ma méthode « Je t’informe de temps en temps et te montre la bonne bouffe », que je trouve très efficace. Mais parfois sa façon d’agir avec la famille et les amis, ça me rend un peu triste.

    Du coup voilà, vive ton article ! J’espère sincèrement qu’il sera beaucoup partagé et qu’ainsi nos camarades masculins sortent de l’ombre et viennent nous rejoindre <3

    1. Mélanie says:

      Mais non, justement ! Le but c’est bien de vous voir plus nombreux ! Parce que je suis persuadée qu’il y a plein d’hommes VG, évidemment, mais bien plus discrets !

      1. En fait les hommes qui cuisinent ET participent à des blogs culinaires « traditionnels » ne sont pas si nombreux que ça non plus. C’est marrant car au boulot ( un environnement à 90% masculin ), on a remarqué les midis que je ne mangeais plus de viandes, poissons, produits laitiers etc depuis quelques mois. Il s’est avéré que si au début on me regardait en s’inquiétant plus pour ma santé, mes manques, et faire des blagues sur le bienfait des brochettes, barbecue, pièces de boeuf, fromages au lait cru … maintenant on commence à me poser des questions sur mes choix, sur ce que je cuisine, et je créé une sympathie et une curiosité, car sincèrement, je n’ai pas honte de dire clairement pourquoi j’en suis là. Mon cheminement, le fait que je sois plus en adéquation avec moi que jamais, que je me sente en accord avec mon corps que j’ai su écouter aussi,et d’avoir fait LE choix, ça interpelle par mal de monde et commence à créer des réflexions chez certain….es 🙂
        Sinon les midis j’aime bien leur demander ce qu’ils mangent comme animal mort aujourd’hui…. curieux comme les mots bien placés peuvent dégoûter les gens quelques secondes… jusqu’à la première fourchette quoi… 🙂

        1. Mélanie says:

          C’est vrai, à y réfléchir, décidemment ce sont les femmes qui rédigent le plus de blogs. Et la curiosité vient vraiment souvent quand les gens ne se sentent pas critiqués, c’est un constat personnel aussi. Quand aux pouvoirs des mots, il est de courte durée en effet, quoique des débats avec des personnes ouvertes et pas susceptibles ça aide. Alors que les images… Impossible de les contourner par une blague.

  12. Je désespère aussi voir des hommes cuisiner, montrer qu’on a évolué et que la cuisine est une tâche mixte…
    mais je pense que beaucoup manquent de courage (peut être justement parce qu’ils manquent de protéines huhu). Après on a quand même des hommes qui représentent la « scène vg » française, plus sur des sujets de réflexion et d’engagement politique parce que peut être plus cérébral. j’espère sincèrement que ça changera parce que mince on a besoin de testostérone quoi ^^

    1. Mélanie says:

      Ah que j’approuve ! Mais il y a aussi beaucoup de femmes qui sont chercheuses, auteure (pas de cuisine), sociologues ou philosophe sur la question. Je connais moins d’hommes.

  13. Aurnella says:

    Hello !
    Oui c’est certain, comme dans certains autres domaines, les préjugés poussent à adopter ou ne pas adopter certains modes/habitudes de vie selon son genre..sans que la volonté soit féministe ici comme tu le décris, force est de constater le lien. Car oui, l’égalité dans la manière dont on est perçu.e. quelque soit son genre, quelque soit son sexe est encore loin et conditionne beaucoup beaucoup de choses..
    A mon sens, c’est en grande partie la cause. De cela découle beaucoup d’autres éléments : on induit davantage à une femme (dans nos sociétés) de faire plus attention à elle qu’un homme, qui donc s’inquiète plus de son physique, par extension de sa santé, de son alimentation, etc. Aussi le fait de qui gère la cuisine au quotidien, encore une majorité de femmes comme tu le soulignes. Je grossis le trait avec ce premier exemple, malheureusement, je pense qu’on touche une part des réalités.

    En tout cas, ravie que lors de cette dernière prestation, tu ai pu rencontrer des hommes, si nombreux à partager ces choix de vie ! Dans le même temps, à la table où je me trouvais moi invitée lors d’un autre mariage, c’est aussi avec un homme que j’ai échangé sur l’alimentation et c’est lui qui m’a demandé de lui épeler le nom de ton blog. Je ne crois pas qu’il soit végétalien, bon, mais c’est lui qui, de son couple hétéro, s’est montré le plus intéressé par le sujet ! 😉

    1. Mélanie says:

      En effet, tu as raison, la pression sociale du physique est importante, des deux côtés : le corps fin des femmes qui en amène beaucoup à se tourner vers le végétalisme purement pour maigrir (??), et celui des hommes qui se doit d’être musclé, et à qui on n’explique jamais que les protéines végétales sont parfaites également.
      C’est bien d’avoir pu échanger sur le sujet, c’est toujours plaisant d’être dans le dialogue !

  14. nanie says:

    Je suis tout à fait de ton avis , mon mari mange végétarien à la maison mais dès qu’il sort « le pas de la porte » il mange de la viande. Il me suit complètement dans mes propos par rapport au végétarisme , végétalisme et veganisme en société mais il n’arrive pas à mettre en pratique à l’extérieur. Comme toi je pense qu’il a « peur » de se faire passer pour une chochotte. Cela fait bientôt 2 ans que je suis totalement végétarienne, et je suis en transition végétalienne. C’est peut être tôt pour attendre de lui qu’il assume comme moi j’ai assumé. Je suis diététicienne, j’ai eu bcp de reproches de mes collègues, parents etc et pourtant ça ne m’a fait ni chaud ni froid. Il a peur du regard que pourrait éventuellement porter ses collègues et sa famille… et en même temps ça se comprend, il a déjà eu des remarques quand il prend son repas au boulot (il ne bosse qu’avec des hommes)

    En tout cas je viens de découvrir ton blog et ta chaine youtube, une mine d’inspirations ! merci de nous faire partager tout ça ! bises

    1. Mélanie says:

      Je crois qu’avoir une grande force de caractère aide en effet à s’affirmer devant son entourage. Autrement, avoir des arguments réfléchis et répétés pose un cadre pour l’interlocuteur et évite de faire passer ce choix pour une lubie. 😉 Les gens nous fichent la paix quand ils voient que ça ne nous gêne pas.
      Merci de tes encouragements et à bientôt,
      Mélanie

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