Avec un mois de février collée devant un écran pour préparer au mieux la promotion de mon livre, boucler Le coup de fouet numéro 9 et rédiger les articles de blog prévus, j’ai quand même réussi à atteindre mon quota de lectures (merci les BDs ^^) ! C’est parti pour les lectures de février.
Avant propos
(Que je ré-écrirai à chaque fois)
- Je lis énormément de genres différents, je déteste cet intellectualisme mal placé et condescendant qui veut qu’on ne lise que pour ‘s’élever’. Pour moi la lecture se doit d’être source d’apprentissage, d’évasion, de rire, de fantasme, d’affûtage de son esprit autant que de libération de ce dernier. Se côtoient donc dans mes lectures aussi bien de la fantasy et de la science-fiction, des essais sur des sujets de société, des romances, des fictions contemporaines, de la littérature érotique, de la littérature étrangère, des romans graphiques et des magazines…
On pourrait en déduire que je ne sais absolument pas ce que je veux dans la vie. Ce à quoi je réponds que je veux tout et je me sers partout. Pourquoi choisir ?!
Je vous donne des avis assez courts afin de ne pas trop en dire, il s’agit plus de donner mon ressenti que de vraies critiques.
- Je ne mets aucun lien sur les titres, il y a tant d’endroits où se les procurer, à commencer par la médiathèque/bibliothèque, vos librairies de quartier (qui peuvent les commander si ce n’est pas en rayon), et sinon, les librairies indépendants en lignes.
Romans
« Flirting with 40 » de K. Blomeberg
La nouvelle comédie romantique de K.Bromberg que vous allez adorer Blakely Foxx vit une de ces années difficile.
Son divorce à peine prononcé, son ex est déjà fiancé à une bimbo qui a la moitié de son âge. Sa jeune boss est déterminée à saboter ses chances d’obtenir la promotion qu’elle mérite. Et pour ne rien arranger, elle est sur le point de fêter ses 40 ans. Lorsque Blakely rencontre Slade Henderson, elle se demande pourquoi ce jeune chirurgien cardiaque d’une trentaine d’années, sexy en diable, s’intéresse à elle.
Elle sait qu’il va très certainement lui briser le coeur, mais elle est prête à prendre le risque.
Mais Slade est la preuve vivante que les hommes bien existent, non seulement il l’aide à obtenir cette promotion, mais il l’encourage à redevenir la Blakely qu’elle était avant son mariage : drôle, combative, confiante.
Une romance avec une héroïne qui a 40 ans ? Mais Enfiiiin ! Et un vrai mec gentil, pas un mâle alpha détestable que-la-vie-lui-a-fait-trop-du-mal ? Ouiiii ! Excellent moment passé avec cette histoire qui tient toutes ses promesses : c’est léger, drôle, sensuel et avec des personnages secondaires très sympathiques aussi !
« Under the rain » Emma S. James.
Il a toujours le dernier mot. Elle aussi. Faye s’installe en Irlande, déterminée à reprendre sa vie en main. Plus jamais elle ne se laissera marcher sur les pieds, c’est terminé ! Les hommes?? Tous des enfoirés sans coeur?! Moins elle les approche, mieux elle se porte. Et c’est encore plus vrai avec Caleb?! Ce patron de bar a beau être sexy, il est aussi arrogant qu’insupportable. Hors de question de lui céder?! Sauf qu’il suffit d’un quiproquo, d’un léger mensonge, et les voilà obligés de jouer les amoureux. Et si à force de faire semblant… tout devenait réel??
Bon, j’avais un peu peur. J’aime pas les mecs qui sont cons au premiers abords et les meufs hystériques. Mais… ça se passe en Irlande et ça c’est rudement chouette ! Beaucoup de pubs (j’aime bien les pubs) et beaucoup de librairies (j’aime beaucoup les librairies) pour une jolie histoire, quoiqu’un peu classique. Ça détend.
« Persuasion » de Jane Austen
Depuis quand une jeune fille a-t-elle besoin qu’on lui dicte sa conduite ? Si elle s’est laissé persuader trop jeune de rompre ses fiançailles, Anne Eliott n’est plus dupe. Et lorsque son ancien amant réapparaît, auréolé de gloire, l’heure n’est pas à l’indécision. Pour Anne, il est temps de faire fi des convenances et de la vanité de son entourage !
Ahh Jane Austen, que je l’aime d’amour. J’ai mis plus de temps à rentrer dans ce roman que dans “Orgueil et Préjugés” ou encore “Raisons et sentiments”. Le début est un peu lourd, très dense. Néanmoins, passées ces quelques pages, on retrouve le style de jane Austen, ses descriptions savoureuses de la bourgeoisie anglaise (seul sujet auquel l’autrice avait accès) et de ces innombrables protocoles (mais quelle horreur de vivre dans ce milieu !). Je me suis vraiment prise d’affection pour son héroine, qui malgré sa discrétion reste une femme avec des convictions et d’une grande gentillesse sans jamais basculer dans la niaiserie.
« Là où chantent les écrevisses » Delia Owens
Les rumeurs les plus folles courent sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Pourtant Kya n’est pas cette créature sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. Abandonnée à l’âge de dix ans par sa famille, c’est grâce au jeune Tate qu’elle apprend à lire et à écrire, découvre la science et la poésie. Mais Tate, appelé par ses études, doit partir à son tour. Et lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
Je pense qu’on ne présente plus ce livre qui a reçu déjà tellement d’éloges. Pour ma part, j’ai adoré l’héroïne, j’ai plongé tête baissée dans la vie des marais que je ne connaissais absolument pas, et j’étais loin de toucher du doigt qu’en dehors de cette image d’extrême pauvreté que j’imaginais, se trouvait des trésors de biodiversité, un monde à part. Ce fut vraiment une belle lecture qui m’est resté quelques jours, un roman qui fait du bien malgré la difficulté du sujet et de l’époque.
« Ma vie de cafard » de Joyce Carol Oates
Au cours des années 1990, dans l’État de New York, Violet Rue Kerrigan, 12 ans, dénonce ses grands frères qui ont tué un jeune Afro-américain dans un accès de violence raciste. Sa famille, d’ascendance irlandaise, ne lui pardonne pas d’avoir entraîné leur arrestation. Violet est alors bannie de chez elle.
Avec une grande finesse psychologique, Joyce Carol Oates interroge la nature du lien familial et l’écartèlement entre entre le sens de la justice et la loyauté à son clan.
J’ai découvert la plume de Joyce Caroll Oates avec ce titre, et à l’instar de Pete Fromm donc je vous parlais le mois dernier, quel joie d’avoir un énorme coup de cœur pour une autrice et de savoir qu’il y a derrière des brouettes entières à lire tant sa bibliographie est longue. “Ma vie de cafard “ c’est l’histoire vraiment dure d’une enfance brisée, d’un racisme qui bat son plein, des liens familiaux qui, aussi bancals et tordus soient-ils persistent au-delà des séparations. J’ai énormément aimé ce livre.
Essais
« Tout vouloir, tout avoir » de Sarah Zitouni
Le guide pratique à destination des femmes qui veulent conquérir le monde professionnel et se réaliser pleinement.
Partager avec les autres femmes les clés d’un monde du travail encore trop masculin et les armes pour faire briller leur plein potentiel, c’est la mission que s’est donnée Sarah Zitouni. Originaire d’un milieu très modeste, elle a défié toutes les statistiques en réussissant de brillantes études et en devenant ingénieure motoriste, un métier traditionnellement masculin. Trouver sa voie, négocier son salaire, propulser sa carrière, gérer son argent, nourrir des affirmations et mantras positifs pour déconditionner la peur de l’échec, mais aussi faire coïncider ses aspirations et ses engagements avec ses compétences : résolument empouvoirant, sororal et engagé, Tout vouloir, tout avoir : deviens la boss qui sommeille en toi ! donne aux lectrices toutes les clés pour oser et se réaliser !
J’aime beaucoup le compte Instagram de Sarah, PowHer ta carrière, c’est donc naturellement que j’ai acheté son livre. Je n’en ai cependant pas retiré autant de connaissances et de réflexions que je l’aurais souhaité. Le livre en lui-même n’est pas en cause, mais je pense simplement que je suis déjà bien avancée dans mon travail de ce fameux syndrome de l’imposteur (un gros chapitre y est dédié), et également que la situation quand on est à son compte est assez différente de celle de salarié.e. Bien que s’adressant à toutes les femmes qui travaillent, je pense qu’il sera plus utile aux salariées qu’aux entrepreneuses (et c’est une bonne chose d’avoir cette ressource quand on est salariée !). Comment négocier son salaire, prendre sa place en réunion, obtenir les promotions, faire appel à un syndicat, connaître ses droits dans l’entreprise, s’affirmer, etc… Autant de situations que toutes les salariées vont rencontrer mais pas forcément les entrepreneuses (s’affirmer si, carrément). Donc un grand oui si vous êtes salariée et quelques très bons conseils autrement !
« Et si vous trouviez (enfin) votre poids idéal, Les 18 clés de l’alimentation plaisir pour se débarrasser des kilos émotionnels » de Laurence Haurat
Voilà un livre devant lequel je ne me serais jamais arrêté. Catalogué livre de régime à cause du titre, même pas je lui lance un regard. Mais j’ai découvert son autrice dans le podcast “mangeuse libre” d’Aurore Kennis, et je l’ai trouvé vraiment intéressante et bienveillante. Elle explique bien que le titre n’est absolument pas de son fait mais bien un choix de la maison d’édition. Cet ouvrage s’arrête sur pas mal de mécanismes intégrés qui font que nous mangeons sans guère nous écouter, et propose plusieurs solutions afin d’apprendre à donner plus d’attention à notre personne. Ce n’est pas un livre de diététique au sens propre, c’est plus un guide qui fait le lien entre le contenu de l’assiette et les raisons qui nous poussent à manger. Ce sujet est archi vaste et je crois qu’aucun livre n’apportera LA réponse à cet problématique, néanmoins, c’est un travail de longue haleine que de réapprendre à manger en s’écoutant et il y a de bons conseils à prendre dans celui-ci.
BD
« Alice Guy » de Catel et Bocquet
En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d’un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l’histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l’Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre. Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l’époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton. Elle meurt en 1969, avec la légion d’honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films – perdus et oubliés. C’est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.
Cadeau de mon mari pour Noël, cette BD retrace le parcours d’Alice Guy, première femme réalisatrice dont l’histoire à complètement effacé le nom. J’ai une licence d’arts du spectacle en études cinématographiques, je n’en ai jamais entendu parler… Merci donc à Catel et Bocquet de nous présenter son parcours passionnant. Les illustrations sont sobres et l’histoire très chronologique. C’est plus un document bibliographique et fidèle à l’histoire (de ce que j’en ai lu après), qu’une histoire que l’on va dévorer, mais je suis vraiment contente de parfaire ma culture en parcours féminins qui ont (ou aurait du !) marquer l’histoire. Du même auteur et de la même dessinatrice vous pouvez aussi (re)découvrir Olympe de Gouges, Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker.
Djinn, Jean Dufaux et Ana Mirallès – tomes 5 à 13
Je vous ai parlé de Djinn dans ma dernière revue. BD que j’ai beaucoup aimé avec des illustrations absolument magnifiques et une histoire pleine d’aventures. Mon regret est que le premier tome est vraiment érotique (raison pour laquelle je l’ai acheté), et que les autres, pas du tout, au mieux sensuels.
Voilà pour ce mois de février, j’espère que vous avez également lu de bons ouvrages !
Petit aparté : je vous ai fait parvenir un sondage sur la fréquence de réception des mails dans la dernière newsletter. Merci aux centaines de personnes qui ont pris le temps d’y répondre. Les réponses ont été largement majoritaires pour le fonctionnement que je vous ai proposé. Le nouveau système sera donc mis en place vers la mi-avril ou début mai, à savoir une récap hebdomadaire le vendredi soir du ou des articles de la semaine et une newsletter unique mensuelle avec mes actus, des papotages, découvertes thématiques … Ce sera à l’essai et on verra ce que ça donnera ! L’objectif est de ne pas vous saturer de mails quand je publie et de les regrouper, de mon côté de ne pas me freiner quand je veux publier un article sachant que ce sera le 2ème ou 3ème de la semaine. Et que parfois il n’y en aura qu’un. Si vous préférez continuer d’être averti.e à chaque publication, vous pouvez utiliser un système comme Feedly par exemple (il en existe d’autres mais je ne suis pas très calée !).
Bonjour Mélanie,
Quand vous dites dans votre livre 200g de coeurs d’artichauts à l’huile ou tomates séchées s’agit -il de 200g d’artichauts sans l’huile ou 200g avec l’huile comprise svp? Je ne sais si je suis claire. J’ai hâte de découvrir la vidéo.
Bon dimanche à vous aussi.
Je pose cette question car j’achète en vrac au rayon traiteur.
Bonjour Christel,
C’est le poids net sans huile. Sur les bocaux tu as le poids total (avec liquide) et le poids net.
Donc chez le traiteur, il devra égoutter un maximum 🙂
Bonjour Mélanie,
Merci beaucoup pour la réponse.
Bonjour Mélanie,
Je viens de m’offrir votre dernier livre « Cuisine Vegan ». J’ai feuilleté à la librairie chacune des pages et les recettes m’ont conquise. Je suis assez difficile en livre de cuisine et en ayant pas mal déjà je sélectionne à fond. J’aime beaucoup la couverture, les photos sont super belles. Le prix est aussi abordable. Bravo Mélanie!
Dans votre édito vous parlez de produits importés tel que le quinoa ou les graines de chia. Les 2 existent en production française et le quinoa j’en trouve en bio d’Ile de France depuis quelques années. Ceci dit je suis d’accord avec vous quant au fait que nous pouvons être végane et s’en passer.
Bonjour Christel,
Absolument, sauf que ces cultures restent complètement anecdotiques en terme de rendement en France et que la grosse majorité du quinoa et des graines de chia consommées sont importées.
Merci beaucoup pour ce retour sur mon livre, je suis vraiment ravie qu’il vous plaise ! Et j’ai vraiment voulu que ce ne soit pas un énième livre de recettes justement !
Très bon week-end,
Mélanie
J’avais lu les premiers Djinn y’a des années, je savais pas qu’autant de tomes étaient sortis entre temps !
Salut Irène,
Oui il y en a un paquet ! Ca a du faire long à attendre pour les personnes qui les ont découverts au début^^
J’étais contente d’arriver au début !
Merci pour ces jolis partages. Là où chantent les écrevisses est dans ma liste de souhaits ainsi que les romans de Pete Fromm dont tu parlais le mois dernier.
Ce mois-ci j’ai fini « Les couilles sur la table » de Victoire Tuaillon et j’ai lu « Aux endroits brisés » de Pauline Harmange. Le lis toujours en toile de fond le 3e tome de la sage de Kushiel.
Bonjour Pauline,
J’ai mis aussi « aux endroits brisés » sur ma liste pour l’année !
« Là où chantent les écrevisses », un de mes romans préférés. Je le trouve parfait: l’écriture, la nature, l’apprentissage, l’enfance, l’amour, l’enquête policière.
J’ai repensé à Jane Austen, lue plus jeune, en voyant que tu avais reçu ses livres en cadeau. Je me suis lancée dans la VO, ayant lu à plusieurs reprises que les traductions perdaient beaucoup de son humour. Eh bien…c’est un peu dur, quand même, parce que ce n’est pas de l’anglais contemporain. J’ai commencé par Persuasion, et Anne m’a beaucoup plu.
Merci pour les inspirations!
Bonjour Ève,
Tu as bien du courage de te lancer en anglais dans du Jane Austen. Je n’ai pas le niveau et je crains de perdre tout plaisir dans la lecture ! Mais il est certain que l’humour anglais étant ce qu’il est, si tu y arrives, ce sera du bonbon.
Oui le chant des écrevisses !
Et ma vie de cafard est dans ma pile à lire : hâte !
Merci pour ces partages
je vois que nous avons des goûts en commun !