Dans une transition vers un mode de vie vegan, ou en tout cas une alimentation plus végétale dans un premier temps, je vois plein de gens qui bloquent sur des tout petits détails. Des détails qui ne changent rien du tout pour les animaux et je pense que c’est important de le rappeler pour avancer plus vite (et plus sereinement).

pureté vegan

L’article en version audio !

(Vos retours sur l’audio sont bienvenus, c’est la première fois !)

Ces détails qui ne servent à rien pour faire avancer la cause animale

Je rappelle d’abord que, pour moi, faire le choix de devenir vegan (j’insiste bien sur ce mot et pas juste végétalien) est un choix avant tout moral.

C’est un contrat moral que vous passez avec vous-même.

Que vous choisissiez de ne pas manger d’animaux à un moment précis n’a aucun impact sur l’exploitation des animaux et leur abattage. Aucun.

Il y a beaucoup de stocks de viande et de poisson disponibles.

Donc votre refus de consommer à un moment précis ne change strictement rien. C’est une décision qui a un impact au long cours. Et c’est primordial de s’en souvenir.

Quelques exemples en vrac de pureté vegan :

Refuser de manger une option vegan dans un restaurant qui en propose parce que c’est cuit sur la même plaque / grille que la viande.

En dehors d’un dégoût pour l’éventuel goût que ça peut avoir, ça ne change strictement rien à la situation que votre steak soit cuit à part chez Burger King.

Ou que votre galette soit cuite sur une bilig graissée au saindoux.

Pour les animaux ça ne change RIEN. En revanche, que vous preniez une option vegan, ça envoie un signal fort. Les marques ne se mettent pas à proposer des options vegan par crise de conscience. C’est un marché.

Et aujourd’hui, malheureusement, il n’existe quasiment plus de petites marques qui n’appartiennent pas à un grand groupe…

Refuser d’acheter en grandes surfaces les alternatives, car ils vendent aussi de la viande. Bah bon courage pour vos courses alors. Parce que le supermarché vegan bio et local dans chaque ville, ce n’est pas pour demain. Ça n’empêche pas de boycotter des magasins, des produits, mais il faut juste être lucide.

Critiquer les marques qui fabriquent des produits industriels vegan à côté de leur gamme carnée

et s’empêcher d’en acheter pour ne pas contribuer au système (tout en critiquant ceux qui en achètent).

J’entends (évidemment) l’argument de ne pas vouloir donner sa thune à des grands groupes. Mais ça pose quelques soucis de taille.

L’immense majorité des gens fait ses courses en grandes surfaces. C’est un fait. Et entre l’inflation, mais aussi la méconnaissance totale des tarifs pratiqués par les producteurs.rices, maraicher.es (qui ne sont pas du tout plus chers), ce n’est pas près de s’arrêter.

À partir de là, comment on fait pour toucher un large public ?

Encore une fois, ces marques ne créent pas des gammes vegan pour les vegan, mais pour les gens qui veulent réduire leur consommation de produits animaux et cherchent, sans avoir à aller ailleurs, des alternatives. Et c’est bien !

C’est bien, déjà pour nous parce que ras le pompon des steaks de céréales^^, et surtout, car ça montre qu’il existe autre chose en fait. Tout simplement ! Et que ces grands groupes ont les moyens de travailler à créer des produits qui ont des textures et des goûts similaires. Et que c’est précisément ce qu’on recherche au début.

Pour conserver ses habitudes, ne pas (trop) bousculer sa vie sociale et garder ses marqueurs.

Je pense qu’il est urgent de sortir de cette bulle autocentrée de la véganie qui pense que tout le monde cuisine (loiin de là), que l’écologie est au cœur des préoccupations — encore moins et alors la cause animale est loin derrière.

Et ensuite, peut-être, une fois cette étape franchie, on y ajoute des notions d’environnement en plus (l’arrêt de l’élevage et de la pêche étant les solutions les + efficaces pour l’environnement et limiter l’effondrement de la biodiversité, je le rappelle à toutes fins utiles, ce n’est PAS le zéro déchet ni le bio, et je suis bio-convaincue)(Non ça n’existe pas comme mot on s’en fiche).

Beaucoup disent que ce n’est pas le capitalisme qui aidera la cause vegan. Je pense aussi que le système capitaliste n’aide rien du tout et que ça n’est absolument pas l’avenir pour les animaux.

En revanche, on vit dedans, qu’on le veuille ou non. Et on peut aussi s’en servir comme on n’a pas le choix. Je sais que c’est un sujet épineux.

Mettre en difficulté des relations familiales pour des détails.

Ça peut paraitre anecdotique, mais l’ayant fait, ça me semble important de le noter. Si vous êtes en chemin sur le végétarisme, le végétalisme, que vous voyez votre mamie 3 fois dans l’année et qu’elle vous a acheté des biscuits pas vegan.

Que des potes vous invitent et ont préparé un gratin avec une béchamel au beurre ne pensant pas à la margarine.

Que votre sœur adorée vous a préparé une charlotte aux poires au tofu soyeux, mais qu’elle n’a pas pensé qu’il y avait des œufs dans les boudoirs (Pardon sis’…).

Mangez-les si c’est plus simple. Punaise, c’est tellement, tellement anecdotique. Non seulement ça ne change strictement rien pour les animaux, mais ne plus ça envoie un mauvais signal alors que la personne en face veut bien faire. J’ai fait partie de ces gens qui triaient, et je me trouve (super) débile aujourd’hui. Autant manger et expliquer pour une prochaine fois.

Mon exemple personnel

Ma maman, qui a de gros problèmes de mémoire, m’achète des Figolu, car c’est le seul biscuit que j’aime (euphémisme, ne me laissez pas avec un paquet^^).

Pas de bol, la marque Lu est végétale, celle du magasin a du lait (la fameuse poudre de lait en fin de liste d’ingrédients qui ne sert à RIEN à part à écouler les surstocks de laits en poudre grrr)…

Elle change une semaine sur deux pour “ne pas me lasser”. Et ce n’est pas grave. Parce que c’est le seul moment serein que l’on passe ensemble autour d’un thé avec des biscuits. Et que ma relation avec elle est plus importante que de la froisser en refusant ses gâteaux qu’elle achète exprès.

Ça semble un détail, mais j’y tiens vraiment très fort. Il faut comprendre que les enjeux ne se jouent pas dans les détails, mais dans le signal qu’on envoie. Et le signal fort, c’est d’encourager les alternatives, partout, toute l’année.

Pour conclure

Je trouve que cette notion de contrat moral nous éloigne complètement de celle, pernicieuse et inutile, de pureté vegan. Et est bien plus productive en termes d’actions et d’exemples à montrer.

Le travail à abattre pour sensibiliser les gens à la cause animale est titanesque.

Même dans les personnes qui se disent écolo, très peu sont végétaliennes ! Alors que c’est ce qui a le plus d’impact sur l’environnement et la biodiversité. C’est dire à quel point on est encore très loin de faire comprendre les enjeux écologiques. Alors que ce sont ces enjeux-là qui, pourtant, parlent davantage aux gens, contrairement à la cause éthique de l’antispécisme.

Qu’en pensez-vous, il y a des choses sur lesquelles vous ne transigez pas ? D’autres qui vous semblent anecdotiques ? Quels sujets épineux pour vous ?

99 commentaires

  1. Anne-Sophie says:

    Je te trouve si juste dans tes propos (non pas que j’en sois surprise !), et ton point sur les relations me semble vraiment primordial. Merci, ça fait du bien de te lire !

    1. Audrey says:

      J’allais commenter mais Anne-Sophie a tout dit !
      + j’ai écouté la version audio en même temps que la lecture juste parce que j’aime ton ton décontracté et pédagogique. Je trouve ton analyse de la “pureté” végane très juste, et même si je ne le suis pas, comme je végétalise mon alimentation très souvent et ait été comme toi intransigeante parfois, je trouve maintenant qu’il y a un équilibre à avoir pour le bien-être de ses relations.
      Mes parents savent que je veux manger végétarien au minimum, alors j’apprécie quand ils achètent ou cuisinent en fonction (souvent pour tout le monde du coup). Et quand je vais chez ma famille plus éloignée, ou eux, et ce jour-là se fichent de mes convictions et me sortent du poisson à chaque repas, là je refuse (avant en m’énervant, maintenant en refusant poliment et soupirant intérieurement) parce qu’ils savent DÉJA. Je leur ai déjà expliqué les faits scientifiques, le mode de vie et alimentaire éthique que j’ai choisi pour moi et qui n’inclut pas de me forcer à manger exactement ce qu’ils préparent. Donc même si ça froisse, quand ça fait des dizaines de fois qu’on répète la même chose, je me dis que notre relation est conditionnée à un minimum de respect de mes choix alimentaire, et notre relation se porte très bien quand il y a un petit effort pour que j’ai à manger végétal(r)ien. C’est sûrement plus difficile d’être respecté dans ses convictions quand on est “flexitarien” et donc que les proches, dans la logique de “pureté vegan”, sait qu’on est pas un “vegan pur” donc pense que ça revient à accepter tout écart pour leur faire plaisir. Bah non. C’est très différent quand la personne essaye de s’adapter et n’y arrive pas, c’est vraiment l’intention qui compte en fait ! 🙂

      Enfin, la notion de pureté, vegan ou autre, me dégoûte sincèrement car elle se rapporte à un imaginaire très souvent issu de la religion (que d’elle à ma connaissance, que ce soit les religions monothéistes ou l’hindouisme &co) et on sait jusqu’où peut aller la c*nnerie et la haine quand on croit à ce principe de pureté qui revient, toujours, en pratique à hiérarchiser les humains. Cc les castes en Inde et certains totalitarismes… La défense des animaux et/ou l’écologie n’est pas un dogme, ni une idéologie, ce sont des réactions à des faits scientifiques. Le jour où on me prouve que les animaux ne ressentent rien ou que la biodiversité et le climat vont bien je mangerais omnivore sans me poser de questions, mais les faits scientifiques sont là et prouvent l’inverse. Que les gens continuent d’agir en dissonance cognitive avec ce qu’ils savent est une chose, un problème moral, mais on ne peut pas dire auj qu’on ne connaît pas la réalité scientifique. Donc personnellement je ne comprends pas et déplore que trop souvent on associe un mode de vie écolo, et donc idéalement vegan, à un concept aussi archaïque que la pureté. Voilà pour mon ajout :p
      Merci pour ton travail <3

      1. Bonjour Audrey,
        je te rejoins complètement sur l’intransigeance que l’on adapte à la situation. Il ne s’agit en aucun cas d’être vegan à la carte (quel manque de cohérence dans ce cas…) mais bien de se rendre compte que dans un certain type de cas, il vaut mieux encourager que décourager.

        Ton point de vue sur la religion est très intéressant et je dois dire que je m’y retrouve aussi. Étant très cartésienne, au-delà de la moralité, il y a les faits, et ils sont pour ainsi dire irréfutables aujourd’hui en ce qui concerne la sentience de nombres d’autres animaux. Choisir de ne pas en tenir compte en dit beaucoup sur la domination que l’homme souhaite continuer à exercer sur les autres et oui, ça se retrouve beaucoup dans la religion. Encore que, pour le coup, dans ce domaine, il s’agisse pour nombre de pratiques religieuses et de rapport à l’autre d’adaptation et d’interprétation pures et simples aux détriments des autres. On ne peut même pas dire c’est “écrit” ou “c’est prouvé”… Donc cette pureté religieuse touche vraiment à l’individu et à ce qu’il veut faire dire aux textes sans aucun consensus.

  2. Laurence Mottet says:

    On fait du mieux que l’on peut, comme on peut. Mon déclic à moi était ma santé, donc j’ai retiré sans problème les poissons, j’en mangeais déjà pas beaucoup et quand je vois et la production, et la pollution et les modes de pêche no way, c’est vraiment avec ça que je transige le moins je crois. La viande idem les systèmes de production, et le bien être animal, mais j’ai 2 petites filles et quand elle viennent sur plusieurs jours, je prévois quand même de la viande si elles en veulent. La plus grande 6 ans veut faire comme mammy et ne mange pas de viande😉. Je ne veux pas risquer, qu’elles n’aient pas envie de venir à cause de ce qu’elles mangent ici

    1. Bonjour Laurence,
      Et puis, j’imagine qu’il y a aussi le rapport de l’alimentation aux parents de tes petites filles. Est-ce qu’ils seraient ok qu’elles mangent végétarien chez toi ? Est-ce que ça les inquièterait ?
      Car je sais que les enfants sont quand même rarement frustrés de manger différemment dès lors que c’est bon (et qu’il y a des frites^^!)

  3. Sophie says:

    Je ne suis pas végane ni végétarienne mais de plus en plus je retire la viande de mon alimentation et de celle de la famille. Des comptes et outils végans m’aident vraiment à végétaliser mon alimentation et à innover. Faisant mes courses en supermarché j’apprécie les options végétales mais il y en a très peu dans la région très rurale où je vis.
    Je n’ai jamais rencontré de personne végane qui prônait une « pureté végane » mais je croise tous les jours des puristes de la viande, et on ne leur dit rien !

    1. Bonjour Sophie, c’est tout à fait vrai !
      Concernant les alternatives prêtes à l’emploi, c’est juste qu’on ne les trouve pas partout, en revanche, il est tout à fait possible de cuisiner sans.
      Et quand on en veut vraiment, on peut en commander en ligne et faire un stock à congeler par exemple. Voire avoir des produits secs.

      Je pense à Koro qui fait beaucoup de simili en conserves et sous vide en sec comme les saucisses, le tofu, seitan, La Fourche qui propose aussi des conserves de seitan et tofu, tempeh.

      Il y a de quoi végétaliser en passant une commande mensuelle pour compléter éventuellement ce que tu as déjà dans ton magasin (légumineuses notamment 🙂 ).

  4. Marion says:

    Je fais partie de ceux qui boudent les similis Le Gaulois et Fleury Michon. Parce que j’ai d’autres alternatives. Pour moi c’est juste du greenwashing, une facon de se faire des thunes autrement (pas sur le dos des animaux c’est deja ça). Mais je fais très peu de courses alimentaires en supermarché a la base, j’ai accès a d’autres marques de similis, et je prepare 90% de mes repas. Pourtant je ne critique pas parce que j’ai trop longtemps mangé viande et charcuterie pour dénigrer ceux qui le font encore et ce serait trop couillon de décourager des gens qui font l’efforr. et tout le monde n’a pas envie ni la possibilité de consacrer autant de temps que moi aux fourneaux. Pourtant j’aimerais que les gens voient les cochonneries qu’on leur fait bouffer et passent plus de temps a cuisiner. Mais ce n’est pas en critiquant les autres qu’on avance. Donc je sème des petites graines, en apportant un banana bread vegan au travail, en donnant envie aux autres avec mes lunchbox. Pis je ronge mon frein quand je vois des hordogs et des chicken wings engloutis par mes connaissances. Arf 🤷‍♀️

    1. Bonjour Marion,

      je pense aussi qu’on n’achète pas ces alternatives au même moment de notre cheminement et que n’importe quelle marque a pour but de faire du chiffre, c’est le propre de l’entreprise. Et non, clairement, la critique n’aide pas, même si on l’utilise bien plus facilement que le conseil ou la prise de recul.
      Il y a des tas de raisons qui font que les gens cuisinent moins, là aussi ce n’est pas tout noir ou tout blanc, vaste sujet !

  5. Maha says:

    C’est tellement bien résumé! On a souvent ce cheminement d’être superstricte et carré au début de notre veganisme puis effectivement, on s’assouplit parce que ça sert à rien de bloquer sur des détails comme tu le dis et surtout, c’est fatiguant! Moi il y a des marques comme Nestlé que je boycotte strictement même si leur produit vegan sont pas mal apparement. Je les boycotte depuis mon adolescence car ils sont, à mon avis, au sommet du cynisme capitaliste. Avec d’autres…mais étant Suisse j’ai particulièrement honte de cette multinationale;)

    1. Il y a aussi des marques que je boycotte strictement des magasins, après cela relève d’une décision personnelle arrivée à un certain stade de connaissances sur le sujet que je ne peux pas attendre de tout le monde 🙂
      Là où je suis ne retard sur plein d’autres thématiques. D’où l’importance de continuer à informer et à montrer le chemin !

  6. Biscotte says:

    Merci pour cet article !
    On en parle aussi des vegans qui se cassent en eux parce que ” lui c’est pas un vrai vegan parce qu’il fait ça pour sa santé et pas les animaux “, ” elle elle achète des similis de grandes marques “, “lui il mange les œufs de ses poules réformées donc il continue de les exploiter”… la finalité est la même, des animaux sont sauvés, un changement est amorcé à petites et grandes échelles.
    De mon côté, si on s’est trompés dans une recette qui a été faite, en mettant du beurre, de la crème, des œufs, je choisis si c’est OK en fonction de la personne en face. Pour éviter ” la dernière fois tu en as mangé alors je me suis dit que c’était bon aussi cette fois ci. Tu verras, j’ai pas trop suivi la recette de brandade de Mélanie que tu m’as envoyée mais plutôt celle de ma grand mère parce que je la connaissais et que c’est plus simple pour moi, et moi tu sais, j’ai jamais cuisiné les algues alors
    …enfin tu comprends hein. Ça te va ? ” ou ” ah mais en fait t’es pas une vraie vegan ? “. Si je sais que la personne en face a voulu faire un effort, qu’elle comprend ma démarche, mais que dans les biscuits il a du blanc d’œuf, je vais faire un ecart.
    C’est important de rappeler que c’est un contrat moral qu’on passe avec soi même ! Merci ! Le nombre de fois où on me demande ” et ça ? T’as le droit de le manger ? ” ou ” tu peux le manger ? ” et que je réponds ” je peux tout manger, et je ne suis pas dans une secte qui me dit ce que j’ai me droit de faire ou non, c’est juste que je fais le choix de ne pas en manger. ”

    Bref, la cause est assez grande et noble, ne nous mettons pas de bâtons dans les roues entre nous et dans nos cerveaux. Il vaut mieux continuer à fixer au loin l’objectif en se disant qu’ensemble, avec les défauts de chacun, on peut s’en approcher de plus en plus.

    1. Clairement, on gagnerait à un peu plus de bienveillance envers les autres vegan, car il y a déjà assez d’ennemis à la cause et de gens réfractaires sans créer un climat plus nocif^^

  7. Violaet says:

    Bonjour Mélanie,
    Merci déjà beaucoup pour cet article fort inspirant et doté de bon sens. J’adhère entièrement sur le principe.
    Tout ce que tu racontes, c’est du vécu pour nous aussi à la maison et en dehors. Donc on a tendance à parfois arrondir les bords pour que socialement, ça ne soit “pas grave”. (un oeuf de poulette utilisé pour un cake, un peu de beurre pour faire revenir des crêpes etc…).
    La seule chose sur laquelle on ne transige pas, c’est quand des gens bien attentionnés veulent faire avaler à nos enfants du vol-au-vent en prétendant que le poulet, c’est VG, ou en leur disant qu’ils peuvent manger des Fish-sticks parce que le poisson n’est clairement pas un animal… Là, c’est niet, mais on leur explique pourquoi en semant des graines et en essayant de les sensibiliser à la condition animale de manière ludique et pédagogique. Quand on leur explique qu’on ne mange pas ce qui a un coeur et un anus, ils rient, mais comprennent au final.

    1. Clairement, on gagnerait à un peu plus de bienveillance envers les autres vegan, car il y a déjà assez d’ennemis à la cause et de gens réfractaires sans créer un climat plus nocif^^Bonjour violette,

      Ahlala, combien de fois c’est arrivé ça, qu’on essaie de refiler du saucisson à l’apéro à mes enfants “mais t’as dit qu’à l’extérieur, ils mangeaient de tout”. Non, j’ai dit que là où je n’avais pas la possibilité de choisir, comme à la cantine, ils mangeaient ce qu’ils voulaient, nuance^^.

      J’aime bien l’image qu etu donnes, forcément, ça calme direct^^

  8. Delphine says:

    Lorsque je lis tes articles j’entends ta voix mais c’est encore mieux en version audio ! On ressent mieux les mots et les notions sur lesquelles tu souhaites insister.
    Je te rejoins partout, j’ai été team produits bruts zéro supermarché pendant plusieurs années (à juger les autres en silence en plus aaaarg), j’en suis revenue d’abord car mon conjoint actuel avait une énorme conso de lait de vache qui s’est transformée en énorme conso de lait de soja et que notre préféré est en GMS, puis pour les alternatives industrielles “de la flemme” et “sociales” car quand on invite les voisins omni et qu’on fait burger, les steaks type Accro passent quand même mieux.
    Merci ❤️

    1. Merci Delphine pour ton retour sur l’audio !
      Moi aussi, je prends mon lait de soja en supermarché, ça m’horripile de le voir à 2 € en magasin bio !
      Et les similis de qualité sont une sacrée aide, aussi, pour montrer que des alternatives ne nécessitant pas de cuisson existent.
      À bientôt !

  9. Marlène says:

    Merci Mélanie pour cet article.
    Très bien réalisé, j’aime bien la formule audio.
    Et bien sûr je suis d’accord avec toi. Un point que je trouve bien de soulever, je connais beaucoup d’agriculteur.trice bio mais très peu sont vegan ou même végétarien, je connais même un couple anti vegan car tout simplement, un jour ils ont entendu une interview de deux femmes qui prônaient le sac à main en similicuir.
    Ils ne sont pas végétarien, car comme ils disent “nous savons comment l’animal a été élevé et d’où vient la viande” car ils font du troc avec d’autres agriculteurs, mais effectivement, je trouve que ça ne colle pas avec le fait “d’être bio”.
    Et combien d’autre comme ça.

    1. Bonjour Marlène,
      Et oui, c’est là où on se rend compte que beaucoup mélangent tout !
      Vegan, bio, zéro déchet, végétalien, …
      Il y a encore du travai d’information à faire !

  10. Cathy Lefloch says:

    Très sympa ce format audio. Je n’écoute jamais de podcast car le format ne m’attire pas, mais ici ça passe très bien, car tu parles exactement comme dans tes vidéos. 🙂
    Concernant le sujet, un des points qui me semble le plus important dans ce que tu cites, c’est d’acheter des produits de grands groupes pour que l’offre continue à s’étoffer. Déjà, parce que comme tu le dis, la recherche et le développement, ça coûte cher et les petites marques ont beaucoup moins de ressources à investir là dedans, mais aussi parce que ça permet en plus de casser un peu cette image du produit vegan = sain. Je suis vegan depuis plus de 4 ans et j’ai encore bien du mal à faire comprendre ça à mes proches.
    Mais tous les points sont intéressants et c’est bien que tu les rappelles, car c’est vrai que quand on devient vegan, on veut absolument tout bien faire et se détacher de ça prend un peu de temps, à mesure qu’on trouve ses marques dans la véganie.

    1. Coucou Cathy,

      Oui, je trouve aussi que c’est un point qui fait souvent débat alors que ce sont les grosses entreprises qui ont pignon sur rue qui peuvent toucher le plus de monde. Que ce soit bien ou mal ou enrichir le capitalisme, ça n’en reste pas moins vrai et ça permet de sortir aussi d’un entre-soi isolé.

  11. Amaïa says:

    En tant que jeune maman qui n’arrive plus tellement à lire, je le crie haut et fort: vive la version audio !!!

    Quant au fond, je suis totalement d’accord et je trouve ça agréable et rassurant d’entendre tes propos si sensés. Merci !

  12. Coucou Mélanie,
    Sujet super intéressant à aborder. Personnellement je me pose la question systématiquement en cas de doute : qu’est-ce que ça change pour les animaux ?
    Il y a vraiment des sujets sur lesquels ça ne change RIEN. Un exemple assez parlant pour moi : je trouve dans la rue / dans une poubelle un vêtement qui contient de la laine.
    Honnêtement que je le prenne pour le porter cet hiver ne change absolument rien au sort des animaux.
    J’irais même plus loin en disant que si je devais acheter un autre pull vegan neuf ou d’occasion, serait aurait plus d’impact que de porter ce pull non vegan trouvé (emissions de Co2 liées à sa fabrication et son envoi si neuf, liées à son envoi uniquement si d’occasion). Donc finalement, je vais porter le fameux pull.
    Et il y a plusieurs situations similaires lorsqu’on est vegan. Parce-que la vie est faite comme ça : des surprises et des irrégularités.
    Le véganisme est une pensée et un choix moral dont découle le boycott.
    Si y’a rien à boycotter, parce-que pas de rapport d’argent ou de représentation, eh bien le véganisme devient plus souple.
    Pour moi c’est vraiment important de mettre l’animal au coeur de ses décisions, et non pas “sa (propre) personne” ou “son corps”.
    Maintenant ça peut aussi être un choix personnel de pousser le bouchon dans toutes les situations, mais comme dit, dans ce cas, ça devient personnel pour moi (et non plus une exigence éthique valable pour chacune).
    Je tiens quand même à souligner qu’il a été étudié que c’est justement “l’extrême” qui fait avancer les causes en général. Le véganisme a une importance primordiale dans la “non-exception” qu’il revêt pour faire avancer socialement la cause des animaux. Ça ne veut pas dire qu’il faut froisser ses proches évidemment, mais c’est toujours intéressant à garder en tête 🙂
    Bises et bon week-end !

    1. Bonjour Andréa,

      Merci pour ce retour si juste et pertinent.
      Et je te rejoins absolument sur l’extrême, c’est justement le prochain sujet dont je vais traiter.

      Car oui, c’est précisément parce qu’il y a des extrêmes qu’on peut avancer et ne pas se satisfaire d’un juste milieu quand il s’agit de vie ou de mort (ou de tout ce qui porte atteinte à l’intégrité et au respect de manière générale).

      C’est là où ouvrir un dictionnaire prend tout son sens. Quand extrême est vécu comme “trop” empiriquement, alors que très souvent ce devrait être la norme.

      C’est une des raisons qui me crispe quand j’entends “je fais déjà beaucoup, c’est suffisant, pas besoin d’être extrême !” de la part de végétarien.nes, de flexitarien.es qui n’iront jamais plus loin par confort.

      On peut avoir 1000 difficultés à aller plus loin, mais penser qu’aller plus loin est extrême est vraiment déplacé pour les animaux.

      Bref, je m’arrête là, sinon j’écris mon article en commentaire^

      Plein de bises !
      Mélanie

      1. papelhilo says:

        je me permets de rebondir sur le mot extrême : à mon sens, il est utilisé par les “opposants” au veganisme pour critiquer, mais c’est délicat de le reprendre quand on est vegan soi-même car il est clairement péjoratif dans ce contexte-là … Je trouverais plus noble et plus juste de parler de veganisme complet, total (ou bien chercher d’autres mots) car si le veganisme est le respect de la vie, comment peut-on qualifier cela d’extrême ?!!

  13. Léa says:

    Merci pour ce très bon article Mélanie, je te rejoins dans tout ce que tu écris. Quand on commence dans le veganisme on peut avoir tendance à être vraiment intransigeant.e au point que ça n’en a plus de sens car ça frustre tout le monde et ne fait pas avancer la cause. C’est vraiment juste de mettre l’accent sur le contrat moral passé avec soi-même ; on me demande souvent “est ce que les vegans font ci ou ça “, “que pensent les vegans de tel sujet “, et je réponds toujours qu’il n’y a pas de réponse universel, le veganisme n’est pas une doctrine/une secte/une culture homogène, chacun fait au mieux en fonction de ses valeurs.
    Pour le fait d’accepter de manger des plats faits avec des produits non vegans, c’est pareil, je me base sur la bonne foi et la bonne volonté des gens en face. Quand ma mère m’achète des similis, mais qu’elle n’a pas vu que l’un d’eux contient de l’oeuf car le rayon est estampillé végétal, eh bien je mange quand même. Quand on me dit “tu peux faire un effort pour nous faire plaisir” devant un plat de viande ou un gâteau acheté en boulangerie bourré de crème et d’oeuf, c’est niet.
    Bref, merci pour cet article qui relance la réflexion et permet aussi de poser des mots clairs, je n’hésiterai pas à le partager au lieu de partir dans un énième débat 😉

    1. Madame rève says:

      Merci Léa, je ne savais pas comment tourner ça mais tu l’exprimes bien: tout dépend de la bonne foi de la personne en face. Par ex une amie fait des verrines de légumes, toute contente, m’explique la recette (il y avait du miel ^^ ), j’ai mangé une verrine en lui expliquant que les vegan ne mangeaient pas de miel, elle ne savait pas, elle était même “mortifiée” c’est ok pour moi (et après sachant qu’il y avait du miel je n’ai plus mangé les verrines, il y avait autre chose et d’autres personnes, cela n’a pas été gâché 😉 ). Ou un resto pas vegan où je prends une soupe dont on m’a donné la recette (rien d’animal donc ok) mais on me l’amène avec une petite lichette de crème, là pareil, j’ai juste enlevé la crème et c’était réglé, si j’en ai mangé un peu ce n’est pas grave… par contre mon BP qui fait semblant de ne pas comprendre, à un noel ne me fait que des carottes!!!!! (rien d’autre einh) quand je les goûte j’ai un doute, je demande comment il les a cuites “bouillon knorr et du beurre” bon bin là je fais la gueule et non je ne mange pas pour qu’il comprenne que ce n’est pas ok! Cette année, effort suprême, sa femme m’avait fait de la soupe (royal!) et j’avais la photo de la recette suivie ^^
      Perso, comme toi et Mélanie, je suis vegan pour les animaux donc ça reste ma base dans mes choix.

      1. M’enfin, il fallait lui répondre à ton bon père que les carottes aussi crient^^.
        C’est vraiment de la mauvaise foi quand même de la part de certaines personnes, c’est ouf.

    2. “Le éeganisme n’est pas une doctrine/une secte/une culture homogène, chacun fait au mieux en fonction de ses valeurs”.
      Je n’aurais pas mieux dit ! Et c’est un comportement loin de ceux qui sont vegan à la carte, qui est encore totalement différent. Merci Léa !

  14. Lili-06700 says:

    Aaaah mais c’est génial cet audio !!!
    J’avoue que je suis une flemmarde de la lecture d’article, alors que je peux m enchainer des pavés de livre de 500 pages. Mais je ne sais pas les articles ça parle jamais de dragon bizarrement ça m’emballe moins. 🤣 Pourtant le sujet est tellement juste!!! La dernière fois je me suis surprise à me faire cette même réflexion quand quelqu’un m a préparé une salade alors que je savais pertinemment qu’il y avait du lait dans ce foutu vinaigre mais en fait la personne fait tellement d’effort juste pour une seule personne que osef… J’ai dégommé la salade à la pointe de lait. 🤣

    1. Promis, la prochaine fois j’essaie de caler des dragonnes et des princesses guerrières avec des pouvoirs magiques qui tentent de rétablir la paix dans le monde, mais sans sacrifier leur féminité ni leurs espoirs ^^ (Je me vends du rêve à moi-même).

  15. Anaïs says:

    Sujet très intéressant 😊 Pour ma part j’ai vraiment du mal pour l’option vegan cuite sur la même plaque, par dégoût pas par révolte… et manger avec des amis / famille qui mangent de la viande en face de moi. Pareil c’est par dégoût… Ça fait toujours chaud au cœur quand on va au resto et que ses amies on réserver une table en précisant vege !

    1. Pour ce qui est de manger avec des personnes en fac qui ont des animaux dans leur assiette, je ne peux que te rejoindre. C’est quelque chose que je gérais très bien pendant plusieurs années. Mais aujourd’hui, ça m’est assez difficile, surtout venant de gens sensibilisés. Je ne m’empêche pas pour autant de manger avec eux, mais ça ne me réjouit pas beaucoup.

  16. Sophie says:

    Très bon article, merci ! Je trouve l’impact sur les relations sociales le plus dur. J’ai commencé il y a quelques mois un nouveau boulot, au décour des repas le fait d’être végétarienne est venu naturellement et ne pose pas de problème. Je trouve finalement cela plus difficile avec les gens que je connais déjà a qui il fait expliquer ce changement et pourquoi. Mais beaucoup font l’effort et c’est déjà top 🙂

  17. Sonia L. says:

    Merci Mélanie pour ce nouvel article, et cette version audio est vraiment pas mal pour les moments de vie où c’est un peu plus la course !
    Je ne suis pas (encore) vegan, je suis végétarienne en cours de téléchargement avec une accélération ces dernières semaines 🙂 Je suis d’accord sur l’ensemble de tes propos et je rejoins un commentaire plus haut disant que l’extrême permet l’avancement.
    J’ai aussi appris qu’il faut être bienveillant avec son entourage, chacun avance à son rythme et forcer les choses amène bien souvent au résultat opposé. Je n’impose pas mes choix, mais si l’on me demande mon avis, je n’hésite pas ! C’est pareil pour mes filles, je ne leur impose pas une alimentation full végétarienne mais lorsqu’elles me demandent pourquoi je ne veux plus manger de viande alors j’explique. Elles ont 9 ans, elles ont l’âge pour comprendre bien des choses 😉

  18. Eli says:

    merci Mélanie, j’apprécie bcp ce format audio, et te suis entièrement dans tes réflexions. Tu m’as définitivement convaincue de m’abonner davantage financièrement à tes contenus

  19. Aurélie says:

    Génial cet article, je partage complètement ton point de vue ! Chacun•e avance à son rythme, le plus important est de faire évoluer les mentalités à long terme. Se tirer dans les pattes en faisant un concours pour être le ou la “vegan le plus parfait” est une perte de temps et d’énergie.
    Et merci pour le format audio ! J’essaye de limiter mon temps d’écran en ce moment, je trouve ça bien pratique 🙂

  20. Brigitte says:

    Merci pour cet article clair et inspirant.
    Je te rejoins totalement !
    Une idée qui me vient : quand dans notre entourage, on a une personne qui déteste un aliment, on s’arrange toujours pour cuisiner sans. On ne lui demande pas de faire un effort pour une fois!
    Alors, pourquoi cette obsession de faire manger un produit animal à celui qui ne le souhaite pas, juste pour faire plaisir, parce que j’ai cuisiné pour toi!!!?
    Si, par mégarde, il y a un peu de substance indésirable, moi j’honore quand même le plat et j’explique mais pour le reste, respectons les autres!!

    1. Oui, je rejoins totalement, ça reste quand même l’envie de faire plaisir quand on reçoit, alors quel intérêt à culpabiliser la personne qui ne mange pas d’animaux quand tu fais la démarche pour d’autres.

  21. Marion says:

    Coucou Melanie,
    Merci pour cet article et pour encore une fois etre les pieds sur terre, dans la vraie vie et l’application concrete !

    J’ai beaucoup aimé la version audio, je suis très friande des formats audio donc je suis ravie 😀 Seul point ‘neg’ (mais je ne sais pas si tu y peux quelque chose) : Personnellement sur telephone le lecteur audio du blog se met en pause quand mon tel se met en veille (contrairement par ex à Spotify qui continue à fonctionner sur un tel verrouillé) donc si je veux l’ecouter sur tel jsuis obligee de rester sur mon tel sinon au bout de quelques min ca coupe. Du coup c’est un peu limitant quand on se sert de l’audio pr moins regarder les ecrans, mais je trouve ça deja trop cool que tu te lances dans ce format 😀

    1. Bonjour Marion,
      ah mince, j’ai eu plein de retours de gens dont l’audio continuait quand même une fois en veille, et chez moi aussi, ça fonctionne bien. Et comme je n’y connais rien en technologie, je serai bien en peine de t’expliquer comment résoudre le truc^^

      1. Sophie Pham says:

        J’ai testé et ça fonctionne bien chez moi (je suis sur iPhone, je sais pas si ça change quelque chose)
        Le format audio est très agréable et je me régale de lire les commentaires sur cet article !

  22. Delphine Labalec says:

    D’abord, bien ce format audio. En plus ca marche vraiment en podcast (ça s’éteint pas si l’écran est éteint) et ça c’est cool (team podcast en transports en commun).

    Pour le fond, ce qui me gêne le plus au quotidien, c’est que la plupart des simili qu’on trouve en grande surface ne sont pas bio et que c’est important pour moi. C’était auparavant mon objectif n°1. Aujourd’hui, c’est équivalent avec l’objectif de manger végétal. Du coup je lâche un peu prise là-dessus car clairement les similis m’aide vraiment à plus manger végétal donc sur les autres aliments je reste ferme sur le bio mais sur les similis, je prends.
    Sur les vêtements j’ai eu le même raisonnement qu’une personne que j’ai lu en commentaire (ici ou sur IG je ne sais plus) : achetant quasi tous mes vêtements / chaussures d’occasion, je prends des chaussures en cuir ou des pulls en laine, car je considère que ça évite de “gâcher” les animaux qui ont été exploité. Neuf par contre je fais très attention.
    Sur le caractère nécessaire de l’extrême pour faire avancer une cause, je suis partagée : le concept de fenêtre d’Overton (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fen%C3%AAtre_d%27Overton) se vérifie grandement pour ce qui est des idées nauséabondes, pourquoi cela ne pourrait-il pas marcher avec les bonnes idées non populaires ? Effectivement c’est moins rapide (encore que quand on voit la vitesse à laquelle l’extrême droite monte en France, ça n’est peut-être pas si lent que ça…) mais je pense que ça peut se tenter 🙂

    Je ne peux pas m’empêcher de renvoyer vers cet extrait de Scott Pilgrim VS world car ton titre m’a immédiatement fait pensé à ça (ça parle de pureté végane et de police végane) :
    version courte : https://www.youtube.com/watch?v=dLpCZ8g5uK8
    version longue : https://www.youtube.com/watch?v=7Dj-kwDTisg&t=492s

    1. Bonjour Delphine,
      je ne connaissais pas le concept de la fenêtre d’overton, c’est plutôt sensé (genre comme si mon avis avait de l’importance^^), merci pour le partage !
      je regarderai la vidéo que tu as partagé, c’est toujours intéressant d’étayer un peu sa réflexion sur ces sujets délicats 🙂

    2. Sophie Pham says:

      Merci pour l’extrait de Scott Pilgrim. J’ai vu ce film il y a très très longtemps et je ne me souvenais pas de cette scène !

  23. Louisa says:

    Bonjour Mélanie,
    Merci pour cet article. Je trouve ça sympa d’en faire une version audio même si je suis très attachée à la lecture.
    Merci pour ton discours sensé et déculpabilisant.
    Bonne journée à toi.

    1. Bonjour Louisa,

      Merci !
      Comme toi je suis très attachée à la lecture, mais il y a un avantage indéniable à pouvoir écouter en faisant autre chose qui ne nécessite pas de réfléchir 🙂
      Bonne semaine !
      Mélanie

  24. Christel says:

    Bonsoir Mélanie,
    Cet article est fort intéressant. Si il s’agit de ma famille ou de personne à qui j’ai répété maintes fois ce que je ne consomme plus, je fais l’impasse. Par contre si je dois aller au restau je demande un plat végétal et si il devait y avoir du fromage je vais quand même le consommer. Je différencie ceux qui me connaissent des autres. Pour ce qui est du reste je te rejoins. J’irai même plus loin que l’alimentaire. Même si j’ai arrêté le cuir, quand mes parents m’ont donnée leur canapé je l’ai pris avec plaisir car il avait une valeur sentimentale. Là où j’ai tout de même du mal, c’est quand les personnes m’expliquent qu’ils sont végés depuis des décennies mais ne vont pas plus loin.
    Après la pureté n’existe dans aucun domaine et chez personne, donc je garde mes commentaires.

      1. Merci Christel pour ton retour. Moi aussi, j’ai beaucoup de mal à comprendre le végétarisme au long cours, c’est assez incompréhensible d’un point de vue éthique qu’on reste dedans des années. Mais comme tu dis, ça ne fera pas avancer la charrette de le faire remarquer^^

  25. Claire says:

    Alors j’ai pas encore lu l’article mais une version audio c’est oui, oui, oui ! Non pas que je n’aime pas lire, loin de là, mais ça me permet de pouvoir écouter ça pendant ma vaisselle ou mes trajets en voiture et ça me gagne un temps fou ! Merci pour l’initiative !

  26. Marina says:

    Bonjour Mélanie,
    J’ai beaucoup apprécié l’audio que je peux écouter quand je travaille, c’est vraiment cool. Ton article m’a vraiment déculpabilisé et m’a fait prendre conscience de la réalité. Et j’ai repensé à ma situation vécue pendant notre week-end en amoureux. Je n’ai pas géré les repas, oui c’est un peu bête quand tu es végane, mais j’ai une espèce de foi qui me dit toujours « on trouvera bien un truc »😅 . Un samedi soir, sous la flotte, Saint Malo intra-muros….on boit un coup sur une terrasse couverte, et j’ai pas envie de traîner pour flâner et chercher sous la flotte, un truc à manger, alors j’ai tenté le coup et j’ai demandé si ils avaient une proposition végé… (je ne voulais pas y aller trop fort ) « ah non désolée on a rien » ah mince, c’est dommage, on est en 2024, ça serait bien d’y penser. Et puis en discutant on finit par trouver un truc : galette, poêlée de p’tits légumes avec des frites. Allez, vendu. Pour réaliser en fin de repas que la galette avait été cuite au beurre. Oui j’ai le cerveau lent, allez, c’est pas grave, je ne vais pas me fouetter 107 ans. Effectivement ça ne changeait rien pour les animaux, c’était juste ma « pureté végane » que ça gênait… et peut-être que ça va faire réfléchir les restaurateurs sur une proposition végé voire même végane sait-on jamais.
    Merci encore pour ton travail
    Bon week-end
    Mary_petit_colibri

    1. Coucou,
      Ah ben clairement, Saint Malo, c’est un peu l’enfer pour manger vegan. Une ville aussi touristique, je n’ai jamais compris… Ça m’est arrivé plein de fois la galette avec du beurre dessus… On ne va pas se fouetter mais c’est pénible.
      Si jamais tu retournes à St Malo en anticipant : Annadata, merveilleux restaurant végétarien / vegan !
      À bientôt 🙂

  27. CATHERINE GHIAT says:

    Bonjour Mélanie, tu as tout à fait raison. C’est la décision que j’ai prise quand je me suis rendue compte que vivant seule, je ne pouvais pas me permettre de ne plus sortir au resto ou de ne plus partager du temps avec mes amis. Quand je suis à l’extérieur, je fais au mieux. Quant à ta version podcast de cet article, cela me plait beaucoup. Merci et bon week-end.

  28. Helena says:

    Article très intéressant.
    Le seul truc sur lequel je ne fais pas de compromis c’est le lactose car je suis intolérante. Je passe bien sûr pour la relou de service. La plupart du temps je ramène un truc à manger.

  29. Alya says:

    Bonjour, et merci beaucoup pour ce texte, qui m’inspire et me plaît. Si certain.e.s ont des réponses à cette question que je me pose, j’aimerais bien recevoir vos suggestions : à chaque fois que je pars en vacances, notamment dans des petites villes françaises, je me retrouve démunie car peu ou pas de restauration végétarienne, et encore moins vegan. L’autre jour à Beaune, après avoir cherché un restaurant durant 3/4 d’heure, je me suis acheté à manger dans un magasin, et j’ai mangé dehors dans le froid, (mon mari non végé mais gentil et soutenant) à côté de moi sur un banc, je me suis sentie vraiment triste… Comment faites-vous lorsqu’il n’y a pas d’options autour de vous ? Merci et bonne journée 🙂

    1. Léa says:

      Bonjour Alya,
      Quand on part en vacances quelques part, on regarde en amont s’il y a un resto vegan ou des options quelques part, et s’il n’y a rien on prévoit le pique nique ou un hébergement dans lequel on peut cuisiner. Même dans les resto où il n’y a pas ou peu d’options, c’est en général possible de s’arranger, après il ne faut évidemment pas être trop exigeant : frites +salade très classique, pizza aux légumes sans fromage, assiette de garnitures ou accompagnements. C’est pas là qu’on va se régaler, c’est sûr, mais c’est mieux que rien parfois.

      1. Alya says:

        Oui c’est vrai qu’étant végétarienne depuis une quinzaine d’années je n’avais pas vraiment de déconvenues…En devenant vegan je ne me rendais pas compte que c’était plus difficile…je vais m’habituer, merci pour votre réponse 🙂

    2. Bonjour Alya,

      Il est clair que la spontanéité en vacances, en France, on oublie. C’est malheureux mais l’anticipation reste le meilleur moyen de ne pas crever de faim. Sinon, tu as toujours les classiques pizzas aux légumes, demande d’un mix d’assortiments d’accompagnements en brasserie, voir d’une grosse assiette de frites. C’est pas toujours l’éclate, mais pour le moment, difficile de faire autrement. Mais une fois qu’on a pris le pli, c’est moins pesant !

  30. Christelle says:

    Bonjour Mélanie, super cet article plein de bon sens comme d’habitude. Le monde actuel est déjà très contraignant et anxiogène, (le covid, la crise économique, les violences en tout genre dans la société, les guerres, la crise climatique) et les extrémismes en tout genre font beaucoup de dégâts. Faire de son mieux selon ses possibilités est déjà très bien et je pense que je n’ai de comptes à rendre qu’à moi même concernant mon alimentation en tout cas. Merci pour ton travail et toutes les informations que tu partages et qui nous aident beaucoup

    1. Merci Christelle pour ton retour !
      C’est justement parce que tout st tellement anxiogène que ça me tient à cœur de dire qu’on peut rester alignée à 100 % dans ses convictions sans que ça nous pèse encore plus. 🙂

  31. papelhilo says:

    très intéressant article ! pour ma part, je dis souvent aux personnes qui sont intéressées à parler du sujet avec moi (= pas ceux qui te moquent dès qu’ils savent que tu es vegan) que mon veganisme s’applique d’abord aux occasions où je maitrise mon alimentation (cuisinée ou achetée par moi) et “s’arrête” où commence la convivialité : au resto, à l’étranger, chez qqun qui ne savait pas cuisiner végétalien, je choisirai l’option la moins pire mais tant pis s’il y a oeufs ou lait ; je ne veux pas aller au resto d’à côté, seule, manger mon option vegan ! J’ai l’impression aussi que, présenté ainsi, ça fait moins peur et ça a plus d’impact sur les non-végé qui se disent qu’il y a moyen de s’engager sans être “extrême” (leur grand mot quand on parle veganisme !! alors qu’on est d’accord que respecter la vie n’a rien d’extrême). Bref, dans une société spéciste, on est condamné à bricoler en permanence !

    1. Coucou,
      C’est du bricolage, oui. J’avoue qu’en revanche, la convivialité autour d’aliments que je refuse de manger n’est plus de la convivialité, mais je m’adapte volontiers en mangeant autre chose les rares fois où ça arrive. Jusque là, j’ai toujours trouvé des frites ou une pizza aux légumes et j’ai appris à profiter du moment sans passer mon repas à pester intérieurement du maigre choix. Ceci étant, je vais extrêmement peu au restaurant et j’ai la chance immense d’avoir des amies et de la famille qui me cuisinent végétalien. Mais dans le cas contraire, je ne mangerai pas d’animaux ni même végétarien (ce qui revient exactement au même pour moi aujourd’hui).
      Les rares fois où ça arrive, ce sont ceux que je cites- : 100% bonne foi en face où je sais que ça ne se reproduira plus et ça donne lieu à un échange ou avec ma maman et ses 3 g de poudre de lait dans les figolu^^

      Et oui, il y a tant à dire sur le fameux extrémisme vegan, les gens s’effarouchent de pas grand-chose alors qu’il y a tellement plus terrifiant aujourd’hui, la blague !

  32. ysabelle says:

    Zut, moi qui suis vegan juste pour faire suer tout le monde. Enfin, d’après ma famille et une partie de mes potes.
    Non, en vrai, je te rejoins complètement. On fait avancer la cause comme on peut.
    Actuellement vendeuse en boulangerie, j’ai réussi à avoir 2 nouvelles ficelles apéro vegan à vendre … et je bosse à un entremet vegan. Qui porterait mon prénom. Mégalomanie, quand tu nous tiens …
    Bref, on avance doucement mais sûrement. & c’est le résultat qui compte.
    Quant aux gens qui font du zéro déchet et du 100% local en se disant “c’est ok, je fais ma part”, j’ai envie de leur hurler dessus. Mais je me console en bouffant des ficelles apéro.

  33. Bonjour Mélanie,
    Merci beaucoup pour cet article !
    J’ai des limites sociales un peu flexibles, notamment car de nombreuses personnes de mon entourage font face à des difficultés qui leur fournissent suffisamment de charge mentale pour que je ne rajoute pas la mienne, quand je viens manger chez elleux.
    En gros, on est végétaliens à la maison, et végétarien chez les ami.es. Si iels ont envie et l’énergie de concocter un repas végétalien, c’est parfait. Et sinon, c’est pas grave. Je préfère passer un bon moment social avec des ami.es qui me sont chèr.es plutôt que de m’arc-bouter sur mes principes.
    Ça m’a pris du temps et de l’énergie de passer d’une cuisine omni à une cuisine végétalienne, je ne peux pas attendre d’une amie (oui, c’est plutôt elles qui cuisinent…) qu’elle se prenne la tête, en plus de sa charge mentale habituelle, de bébé qui ne fait pas ses nuits, ou d’une énième convocation chez l’avocat.e, pour savoir si elle peut mettre des œufs dans sa quiche.
    Et si mon papa, qui a fait l’effort de m’acheter du chocolat “noir parce que tu ne consommes pas de lait”, mais fourré à un praliné qui lui contient du lait, je fais comme toi avec les Figolu, je le mange et j’apprécie l’attention. ^^
    (Je crois de manière plus large que la pureté militante, c’est souvent une plaie, et qu’elle est trop souvent utilisée dans les milieux militants pour en faire un concours de celui qui pisse le plus loin, si tu me passes cette expression très triviale ^^ .)

    1. Coucou Marthe,

      On ne peut effectivement pas attendre des autres qu’ils aillent plus vite que nous, juste parce qu’on a avancé.
      Ça génère des frustrations mais avec du dialogue et une oreille attentive, on arrive à faire bouger les lignes et surtout à proposer des conseils !

  34. Le emi says:

    Bonjour, ce nouveau mode en vocal est superbe j’adore .
    Je lis en même de vous écouter et je trouve cela très bien cette version me plaît bien.
    Sur le fait de la vie familiale cela est très dure pour ma grand-mère d’accepter que je ne mange plus de viande et de poisson pour elle ce n’est pas normal que je vais pas toutes les vitamines…. alors que je lui est prouver que ma prise de sang est très bien sur tout!!! Mais pour elle c’est impensable alors j’ai le droit à oui tu vas priver tes enfants non je suis comme ça mes enfants et mon conjoint mangent ce qu’ils veulent pour elle si moi je suis devenue comme ça les autres devraient devenir comme moi non !!! Chacun vie comme il veut.
    Alors après plusieurs mois elle a compris que je ne mangeais que les légumes et les féculents chez elle et que cela me convenait très bien.
    Voilà ma petite expérience.
    Bonne journée à vous et continuez ainsi.

    1. Bonjour,
      Oui, c’est très dur pour les ancien.nes de comprendre notre changement car souvent, ils ont eu un rapport complètement différent à la nourriture.
      En tout cas, c’est bien qu’à force de persévérance, vous ayez trouvé un terrain d’entente toutes les deux 🙂
      Bonne journée !

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