Je n’aime pas les animaux.

Je les respecte tout simplement.

L’amour est un sentiment parfois irrationnel, une inclinaison subjective, une expression trop passionnelle pour être sensée. Mais si je ne mange pas d’animaux, si je refuse de consommer des produits issus de leur souffrance, si je m’oppose à leur détention et si je milite pour la fin de la chasse et de la corrida, ce n’est pas en raison d’une sensibilité exacerbée à leur égard. Seule une exigence de cohérence et de justice motive mon refus de tuer et de faire souffrir un animal.

Introduction de l’essai Antispéciste, d’Aymeric Caron aux éditions Points.

J’aurai pu écrire ces mots. Mais il me faut être honnête, Aymeric Caron les agence bien mieux !

Combien de fois m’a t-on dit : « Toi, tu es une femme, tu es plus sensible », « Nous, on n’a aucune affinité avec les animaux, alors c’est normal que ça nous touche moins ».

Je n’ai aucune affinité avec les animaux, j’aime les chiens quand ils me foutent la paix, je voue une haine gigantesque aux moustiques qui m’ont ravagé les jambes cet été, je ne fonds pas du tout devant le moindre hamster qui fait une galipette sur Youtube, et les photos de chats sur Instagram m’ennuient prodigieusement. Les seuls animaux qui ont mon admiration la plus totale sont les oiseaux pour leur incroyable ingéniosité, les baleines pour leur majestuosité (mais elles n’y sont pour rien) et leur langage tellement fou, et les lions. Parce que Moufassa quoi. Et les éléphants. En vrai, j’aime beaucoup tous les gros animaux parce qu’ils nous rappellent que nous sommes vraiment des merdes sur l’échelle de l’humanité, ils me ramènent à ma place, à savoir faisant partie d’un tout et n’étant pas là pour gouverner le reste, et que seules nos armes et notre soif insatiable de domination les ont mis en dessous de nous.

Tout ceci est évidemment très personnel, et l’intérêt que l’on peut avoir pour telle ou telle espèce ne devrait en rien nous faire accepter qu’il est acceptable d’en dédaigner d’autres.

Faut-il être sensible pour être vegan ?

Quelle que soit la raison qui nous a amené à changer notre mode de vie, ou qui est en train de bouleverser votre lecture du monde, je ne crois pas que la sensibilité soit la seule explication. Rien que dans mon entourage, 90% sont extatiques devant leur chat, sont contre la chasse, tout en faisant griller une côtelette d’agneau (un bébé, on le rappellera). Et je ne pense pas être entourée de personnes insensibles.

J’avais espéré m’adoucir avec le temps, avoir moins de colère et d’exaspération contre ceux qui ne font strictement rien pour changer leur mode de vie, pour entamer un virage, mais force est de constater que c’est de pire en pire. Et après deux mois entourée de barbecues, autant vous dire qu’on est pas au top de la bienveillance. Du tout.

De la modération ?

En quoi manger « un peu » de viande est positif ? Cette phrase me sort par les narines. « On n’en mange pas beaucoup ». Alors bon, c’est bien d’exploiter un peu, de tuer un peu, d’humilier un peu.

Est-ce que c’est mieux d’être « un peu » raciste que beaucoup, de frapper « un peu » ses enfants que régulièrement, de rabaisser « un peu » son/sa conjoint.e plutôt que tous les jours ?

Mais enfin, on ne parle pas de broutilles comme faire des efforts pour essayer de manger moins de sucre pour sa santé, d’être poli dans la rue ou de penser à signer un cahier d’école. On parle d’arrêter d’exploiter des êtres sentients (ressentant la douleur, le plaisir, des émotions), de mettre fin à des vies alors qu’on en a pas besoin. Alors qu’il y a des alternatives presque partout, qu’il y a des programmes pour aider à changer en douceur et dans le temps, qu’il y a des centaines de blogs donnant des idées, que les rayons des librairies ne cessent de grossir. Comment peut-on continuer à avoir ses petits arrangements personnels avec sa conscience quand il s’agit d’un acte aussi grave que celui de tuer un être qui n’a pas du tout envie de mourir, et dans des conditions très massivement ignobles ? Quand il s’agit d’enlever des bébés à leur mère pour avoir du lait dont on n’a pas besoin ? Quand il s’agit de chasser des dauphins pour aller se divertir dans des aquariums ?

Il n’y a pas besoin d’être d’un naturel « sensible », il s’agit juste d’être cohérent, humain. Il s’agit d’être une personne morale au sens premier du terme, respecter un ensemble de règles relatives au bien et au mal, au juste et à l’injuste. Et pas de façon arbitraire.

Il n’y a rien de plus choquant pour moi que cet acharnement que mettent nombre de personnes, pourtant informées, à ne rien changer dans leur vie, simplement pour garder leur confort, quand c’est au détriment d’autres vies, humaines ou non humaines. Je parle bien plus ici d’alimentation que de production de vêtements ou de cosmétiques, car si c’est le plus difficile au niveau de l’affectif, c’est paradoxalement tout de même le plus simple à mettre en pratique au niveau des alternatives, quoi qu’on en dise.

Remplacer la viande hachée dans son hachi parmentier ça veut juste dire acheter une boite de lentilles (voir du haché végétal tout prêt qu’on trouve partout) et les mixer aves des oignons.

Remplacer son lait de vache dans le chocolat chaud ou dans un gâteau, ça veut juste dire acheter un lait végétal et, si on en a envie par la suite (mais ce n’est pas obligatoire !!), le préparer soi-même.

Arrêter de manger du fromage ça veut juste dire arrêter de manger du fromage. Ce n’est pas facile parce que c’est bon mais ça veut juste dire ne pas en acheter. Il n’y a aucun diplôme pour ça à passer. Et en vrai, je dis même de grosses bêtises parce qu’on peut non seulement acheter de plus en plus de fromages végétaliens aujourd’hui (même du fromage râpé qui fond dans les coquillettes des enfants, oui oui) mais aussi en fabriquer pas mal soi-même si on aime cuisiner. Et dans tous les cas, ce n’est pas un aliment indispensable à notre survie donc si on n’en consomme pas tous les jours ou toutes les semaines, ce n’est pas bien grave.

Si on veut partager un barbecue, un repas, avec d’autres, et qu’on n’aime pas cuisiner ou que l’on ne se sent pas prêt pour se lancer seul.e, il y a des tas et des tas de similis carnés très bons qui existent et qui peuvent aider. (Et un livre va bientôt sortir aux éditions La Plage pour tous ceux qui sont adeptes de la cuisine industrielle toute prête et rapide, sans prise de tête, « Urban Vegan » de Sébastien Kardinal et Laura Veganpower !).

Il faut arrêter de se voiler la face

Je ne fais pas du tout partie de ces blogueuses qui vont caresser dans le sens du poil en disant « Moi je fais comme ça, mais chacun est libre ou non d’être vegan ». Non.

Quitte à me répéter, je ne sais pas quelles propositions mettre en place pour des pays (plutôt pour quelques régions du monde par ailleurs) qui dépendent étroitement de la pêche et de la viande de leurs élevages pour leur survie immédiate, mais nous, ici, avec en moyenne quatre supermarchés au kilomètre, des AMAP, des maraîchers, et de la vente en ligne, on n’a aucune excuse.

Aucune autre que notre petit confort et notre égoïsme qui nous aident à fermer les yeux sur ce qui se passe entre quatre murs, dans des bassins, ou sous l’océan, dans les rivières.

« Ce n’est pas ma priorité ». Merde alors. Si arrêter de tuer et d’exploiter sans aucune nécessité n’est pas une priorité, je suis perdue.

« C’est trop bon ». Ton chat aussi est surement très bon et pourtant tu ne le manges pas.

« J’ai peur des carences en protéines ». AH BORDEL DE BORDEL DE BORDEL. Pardon.

« Je ne sais pas par où commencer ». Peu importe ! Le lait dans les gâteaux des enfants, les oeufs, un ou deux pats végétaliens dans la semaine (en dehors de la soupe patate-poireux  !) et on augmente progressivement. Mais il faut se bouger. Il y a urgence d’un point de vue des espèces, d’un point de vue de l’environnement, alors arrêtons de trouver des excuses.

Il n’y a pas besoin d’aimer pour respecter. Il n’y a pas besoin de vivre avec des animaux pour être sensibilisé à la question. Si vous avez envie de changer votre alimentation, de vous habiller autrement, de trouver des solutions, il faut demander, y aller par étape mais y aller ! Si vous n’avez pas le temps, il y a de plus en plus de personnes habilitées (nutritionnistes, naturopathes) ou de supports pratiques comme des livres ou internet qui proposent des recettes ultra rapides du quotidien. Et même si le temps de transition est un peu bancal, le temps de se créer de nouveaux repères, personne ne va mourir de carences en quelques semaines.

Je ne dis pas qu’il n’y a aucune difficulté ou que c’est simple comme bonjour, la nourriture est étroitement liée à l’affect, aux émotions, aux souvenirs, et aux croyances alimentaires. Je dis et je martèle qu’à un moment donné, nous sommes dans l’obligation morale d’ouvrir les yeux et d’arrêter ce carnage. Et qu’aujourd’hui, c’est bien plus facile qu’il y a 20 ans.

C’est reparti pour un tour !

Je vous ai sollicité sur Instagram (où je suis assez active, bien plus que sur Facebook) il y a peu pour savoir ce qui vous ferait plaisir en vidéos ou en articles, et vous avez été nombreux à répondre, merci beaucoup (j’ai deux pages de suggestions qui vont des recettes pour enfants, aux « 2h en cuisine », aux débats sur plusieurs sujets, en passant par les fournisseurs d’énergies à la maison, ou la gestion responsable de notre argent !). Non pas que je manque d’idées, au contraire, mais ce blog n’est pas un journal intime -sinon je vous posterai quatre recettes de tofu à base de soja démoniaque en sauce cacahuètes pas locales par semaine, je le veux vraiment comme un outil pratique qui réponde à des besoins, des questionnements, j’y passe gratuitement près d’un tiers de mon temps, j’essaie de répondre à tous les commentaires (qui me font tellement plaisir !) car je sais que c’est très important d’être entouré, d’être accompagné, d’être soutenu dans ces changements qui sont lourds au début, et que je ne nie pas du tout. Et que même quand on est un vieux vegan de quelques années, on a besoin de se renouveler aussi et de se sentir moins seul.e.

***

Tout ça pour vous dire que c’est la rentrée, que j’ai plus de temps, ayant une progéniture en moins à la maison, et qu’on ne va pas faire dans les bisous baveux condescendants mais dans le concret !

J’espère que vous avez passé un bel été et je vous souhaite une belle rentrée, sans trop de résolutions, si ce n’est celle de fiche la paix aux animaux.

Le coup de fouet !

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Je vous propose un contenu 100% inspirant pour être aligné.e avec vos convictions sans faire exploser votre charge mentale.

Des recettes vegan faciles à réaliser, des conseils et des astuces pratiques pour améliorer votre organisation en cuisine et une belle dose de bonne humeur !

Au sommaire du mois de novembre :

salade de lentilles, grenade et tofu

Recettes du mois - Salade de lentilles, tofu et grenade à l'orange ; Salade de chou rouge au sésame et à la grenade ; Yaourt pistache grenade

Document pratique27 idées de toppings pour vos soupes !

Podcast du mois - Pourquoi les vegan sont obsédé·es par les protéines ?

Billet thématique - Introduction à l'intersectionnalité

Focus matériel - Inox, fonte ou acier, usages en cuisine végétale + 2 recettes réconfortantes !


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31 commentaires

  1. Marie says:

    Merci Mélanie pour ton article ! J’adore ton blog, dont je me nourris (littéralement) très régulièrement. Pour moi, le souci ne vient pas de la nourriture. Je suis végé depuis 13 ans et peux me passer aisément de tout produit animal dans ma nourriture.
    Mon dilemme est côté vêtements : je suis devenue maman il y a un an. Je suis en maternage proximal avec ma fille et j’ai viscéralement envie d’aller vers ce qu’il y a de plus naturel pour elle. Et vient la question de « l’étanchéité » et de la « chaleur » !! Pour les couches, même si on pratique l’HNI, on en a quelques-unes lavables, et 2 alternatives : du plastique ou de la laine lanolisée. Ma conscience écologique me dit que le plastique, c’est du pétrole, beaucoup de transformations permises avec du… pétrole et finalement, non compostable en fin de vie (contrairement à ce qu’on nous fait croire, car le recyclage est presque aussi polluant que les autres solutions…). La laine dure de nombreuses années, et quand le vêtement n’est plus utilisable, on peut la composter. Même questionnement avec les vêtements chauds : je suis embêtée avec les vêtements synthétiques, car ils relarguent plein de micro-particules dans l’eau pendant les lavages, et ne sont pas compostables en fin de vie…
    Bref, c’est un vrai questionnement que j’ai à ce sujet, et j’aurais bien aimé avoir ton avis là-dessus, car c’est un des derniers dilemmes que j’ai 🙂
    Merci encore pour tes partages et belle rentrée à ta famille et toi !

  2. Brune says:

    Moi non plus je n’aime pas les animaux, je suis devenu végétarienne pour raison de santé, presque végétalienne, il m’arrive une fois de temps en temps de manger des œufs ou du fromage pas tous les mois. Mais aujourd’hui, le moindre morceau de viande me fait penser à la vache ou au cochon vivant, à son regard qui est quand même proche du notre. Je n’arrive pas encore à me passer du cuir de mes chaussures, c’est ce qui est le plus incohérent chez car le cuir n’est même pas un sous produit de la viande, c’est plutôt l’inverse. Je prends soin de mes chaussures pour qu’elles durent
    le plus longtemps possible.

  3. je suis convaincue à 100% par tes propos mais je sais que mon conjoint pas encore, et même si c’est moi qui cuisine, quand on cuisine pour 6 (j’ai 4 enfants) ce n’est objectivement pas possible de faire 2 menus (je passe déjà beaucoup d’heures en cuisine car je n’achète quasiment rien de transformé, je fais mon pain et tous les gouters des enfants, par exemple). Donc je fais à ma guise (cad végé) mais quand mon mari propose ses menus plus carnés, je n’ai pas envie de faire une guerre familiale, ni le courage de me faire mon propre menu (un repas où je peux mettre les pieds sous la table en ayant rien fait, c’est Bizance pour moi !) en regardant les autres manger ce que, à une époque, j’ai aimé aussi ! Ce discours pourrait laisser penser que mon conjoint et moi sommes bien mal assortis, que ma vision des choses n’est pas respectée, mais c’est plus compliqué car il chemine doucement aussi (par exemple, je suis très concernée par le zéro déchet, et je vois qu’au bout de plusieurs années, il partage enfin mon souci d’éviter les emballages inutiles, donc il avance !). Bref, pour ma part, et alors que je suis du genre intransigeante dans mes convictions, le microcosme familial est une mini-société qui m’enseigne l’humilité et le pragmatisme, en acceptant des entorses à mon idéal … Je visualise parfaitement que ce n’est pas ta vision des choses mais pour moi, c’est le mieux que je puisse faire ici et maintenant …

    1. Bonjour,
      Je suis au contraire tout à fait d’accord avec ta phrase « le microcosme familial est une mini société ». On ne peut pas imposer à ses proches, il vaut mieux cheminer ensemble.

  4. Sans oublier tout ce qui se trame comme souffrances juste pour un bout de fourrure « naturelle » sur le pourtour d’une capuche de doudoune !
    Et même dans leur haute vanité, les inconditionnels de la fourrure/torture animale, ont le droit à une hotline, mise en place par les industriels de la mise à mort concentrationnaire, pour qu’ils puissent dénoncer sans vergogne les « incivilités & agressions » dont ils font l’objet de la part de ces odieux militants de la cause animale !!

  5. Super article ! Très drôle, très fin et tellement vrai (en toute subjectivité puisque je suis totalement d’accord avec tes propos). Le passage où tu demandes si c’est mieux d’être « un peu raciste que beaucoup » ou de « taper un peu ses gosses que beaucoup », c’est juste magique. Bravo pour cet article, et je vais te rejoindre tout de suite sur insta.

  6. Tellement bien écrit et juste ton article !
    J’adore lire ce genre d’article sur ton blog d’ailleurs.

    Quand j’ai ouvert les yeux, je ne pouvais plus faire comme si de rien n’était. Je pensais naivement que ceux qui mangeait de la viande ne se rendaient pas compte. Mais enfait si il y en a (pas tous évidemment). Chose que j’ai du mal à comprendre d’ailleurs. Comment quand on découvre toutes ces horreurs, on peut continuer à fermer les yeux et à continuer pour conserver son plaisir, ses habitudes 🙁
    Comme tu le dis avec toutes les infos, tous les produits qu’on trouve de plus en plus, manger végétalien est de plus en plus facile

  7. Héhé, tu es revenue ! Et totalement revenue!Merci pour ton article

    Tu sais quoi? après 4 semaines passées avec mes parents, notre préado est rentré en mode : manger bio et ne pas acheter ou acheter éthique c’est ridicule/ manger végane c’est débile et c’est de la maltraitance vis à vis de ses enfants/ le zéro déchet quelle rigolade/ le réchauffement climatique n’existe pas/ Et tout ça ( les migrants, la faim dans le monde et l’augmentation de CSG-CRDS c’est à cause de dangereux inconscients comme moi…
    Et bien, ca m’a laissé sans voix.

  8. mathildoubrg says:

    J’ai juste envie de dire : AMEN. Ce que tu dis me parle tellement ! Je ne suis pas une grande amie des bêtes contrairement à ce que pensent mes proches. Je trouve juste que c’est incohérent et en plus profondément inutile de les manger et de les exploiter.
    Merci pour cet article Mélanie.

  9. Eléonora says:

    Bonsoir Mélanie,
    Inutile de te dire combien je partage ton point de vue. Je suis devenue végétarienne puis végétalienne depuis maintenant un peu plus de 4 ans. Je n’ai jamais mangé beaucoup de viande sans en avoir aucun mérite car je n’aime pas ça et prendre la décision d’arrêter a été un véritablement soulagement pour moi !
    D’un coup je me suis sentie mieux avec moi-même (même si le fromage reste une petite lutte personnelle …). Et ce qui m’a sauté aux yeux très rapidement c’est combien nous sommes conditionnés par la culture ambiante et j’ai conscience de faire partie du « nous ». C’est en ayant le déclic que j’ai vu vraiment les pubs et me suis rendu compte de leur obscénité (« nos amis pour la vie », la vache qui RIT, les poulets qui dansent, …). Aujourd’hui elles me donnent la nausée mais je n’oublie pas non plus que pendant de longues années elles ont juste fait partie de mon environnement sans que cela me questionne. Alors, je peux comprendre (je n’ai pas dit « excuser ») que certaines personnes n’aient pas le déclic, ce qui m’agace (oui ça m’arrive aussi) c’est plutôt la tendance à se dire « flexitarien.ne » ou autres termes barbares, j’avoue que l’entre-deux moral j’ai jamais compris ! Une fois que l’on a conscience de quelque chose soit on accorde ses actions à sa pensée/philosophie/etc soit on ne le fait pas et alors on assume de ne pas être ce que l’on pense/dit être …
    J’arrête là la philo parce qu’il se fait tard 🙂
    Merci pour tes articles (sans oublier tes recettes) et bonne soirée

  10. Mariangela Bonera says:

    L’article et très intéressant, mais je ne suis pas d’accord avec toi. Je suis moi-meme très attristée de voir qu’encore beaucoup de gens ne font pas le moindre effort pour changer leurs habitudes,c’est clair. . Mais ce n’est pas vrai que changer ses habitudes est facile, au contraire, c’est une des choses les plus dures!
    La nourriture a une composante psichologique très très forte et c’est bien l’écueil le plus dur à surmonter. Et oui, on sait bien que manger « un peu » de viande signifie toujours tuer « un peu », mais personnellement c’est bien comme ça que j’ai commencé ma démarche vers le veganisme: d’abord que de la viande de poulet et poisson, puis seuelement poisson puis plus rien, et je ne crois pas etre la seule, parce que justement, les habitudes, c’est dur de s’en séparer, alors on ne devrait pas décourager ces démarches à mon avis!

    1. Bonsoir,
      Nul part je ne dis qu’il faut changer du jour au lendemain et supprimer l’intégralité des produits animaux en une fois, mais bien qu’il faut (s’obliger à ) impulser un mouvement, à un moment donné, pour pouvoir commencer le changement.
      Ce n’est pas facile, ce n’est juste pas impossible ni infaisable. Je ne connais personne qui soit devenu végétalien du jour au lendemain, il y a forcément une transition, plus ou moins longue, afin de se créer de nouvelles habitudes, de nouveaux repères.

      Ensuite, je suis la première à encourager le végétarisme de transition, et jamais je ne le dénigre.

      Donc au final, nous sommes d’accord ;).

  11. Merci, j’adhère totalement et je me retrouve aussi complètement dans ces mots d’Aymeric Caron.
    J’essaie de sensibiliser mon entourage en préparant des tas de bons petits plats (qu’ils adorent), mais ce qui revient toujours est « c’est trop compliqué » ou « le fromage c’est la vie ». Même pour les gâteaux, ça semble insurmontable pour beaucoup de remplacer le lait de vache par du lait végétal et le beurre par de l’huile ou de la purée d’oléagineux…
    Mais chez certains ça fait son chemin, certes pas tous, mais je me dis que c’est déjà ça et qu’il y a quelques années j’étais moi aussi adepte des barbecues, donc je garde espoir !

    1. Merci pour ce beau témoignage ! En l’absence d’interdiction légale d’exploiter les animaux, pour le moment convaincre par l’exemple ( et les bons petits plats) me semble être la meilleure solution ! ON a tous été adeptes de barbecue, ou de raclette, de moules frites. Preuve que c’est possible de changer.
      Bonne soirée,
      Mélanie

  12. bonjour Mélanie
    si ça put en aider certain(e)s, j’ai complètement changé d’alimentation il y a 5 ans 1/2, je venais de fêter mes mes 54 ans ! c’est dire si j’avais des habitudes ancrées ( auvergnate presque de souche… jambon, saucisson et consoeurs ….)et il y a 5ans, pour changer d’alimentation, c’était brigrement beucoup plus difficile qu’aujourd’hui (eh oui ma p’tite dame) ! c’est fou comme l’alimentation végé s’est développée depuis ! On e compte plus les blogs, les livres et les recettes qui fleurissent à chaque coin de rue,sans parler des SM qui tentent (?? ) de se bouger les fesses en parlant poliment !
    alors oui ! au jour d’aujourd’hui, c’est hyper facile de se sortir les doigts du cul (pardon très chère Mélanie, mais je bout depuis l’ouverture de la chasse, du « oui, mais toi c’est faciletu cuisines,oui mais moi je pourrai pas etc etc, et la politesse ne me vient plus naturellement ni automatiquement…. et j’ai passé l’âge de faire du j’te peigne dans le bons sens pour être gentille/bienveillante) non ! moi je l’ouvre ! tant pis !
    mais comment veux-tu que les gens s’ouvrent à de telles nouveautés??? la télé, LEUR TÉLÉPHONE, leur voiture ….. ils bouffent ( je ne trouve pas le mot approprié… pardon pour mon maque de vocabulaire) pour se remplir l’estomac/moral/tête/faire comme tout le monde et BASTA. point barre.
    Faudrait’il qu’ils s’aiment déjà un peu eux-mêmes avant de voir qui’l existe d’autre alternative?
    j’en sais fichtre rien mais l’humain me désespère de plus en plus, j’en peux plus de ses oeillères qu’ils se collent pour se donner bonne conscience et ne pas voir que non seulement s’ils changeaient un tant soi peu, la planète irait beaucoup mieux tout simplement? ce sont eux qui seront devant les questions de leurs petits enfants, et qui devront avoir à y répondre….
    j’attends, en éternelle optimiste que je suis (de moins en moins)
    je t’embrasse et M E R C I pour avoir TES mots qui me font du bien, me donnent des ailes et m’aident à avancer chaque jour un peu plus/mieux
    ♥♥♥

    1. Coucou résé,
      Oui l’alimentation est un grand réconfort face à un rythme de vie merdique, à une précarité en augmentation constante et c’est vraiment souvent qu’on me sort « que ce n’est pas la priorité ». Prendre soin de soi et des autres devrait être une priorité ! Même si je râle contre la bienveillance à deux sous, la vraie bienveillance est celle qui devrait englober chacun vivant sur cette planète. Et ca irait un peu mieux. Parce que c’est valorisant de faire sa part, de prendre soin.
      Merci pour tes mots qui vont aussi dans le bon sens Et pas besoin d’avoir une âge canonique (héhéhéhé) pour en avoir marre de prendre des pincettes !
      Bisous !

  13. Moi ce qui me fout les boules c’est les livres de cuisine qui reposent sur des aliments de supermarchés. Je regarderai ça de plus prêt quand il sortira mais les premières images m’énervent presque autant que toi devant un barbecue. A la maison on oscille entre véganisme et végétarisme. J’ai arrêté de croire que je pourrais y arriver du jour au lendemain mais je continue. Chaque jour sans POA est une petite victoire (en ce moment 5/7 ou 6/7) et on avance à petits pas. Peut-être pas assez vite… Mais c’est toujours mieux que rien. Et oui, je suis de la team « dans le sens du poil » et totalement gaga de mon chat 😉

    1. Salut Sophie
      Comme toi, ici on n’est pas vraiment branchés repas industriels, mais il ne faut pas oublier que beaucoup de personnes ne cuisinent pas et attendre d’elles qu’elles passent du Picard ou des plats en boîtes à des petits plats maison me parait utopique. Donc proposer des alternatives qui peuvent aider est plutôt une bonne solution. Qui devrait être temporaire, mais c’est un autre débat 😉
      Et je pense que tu fais beaucoup pour aller dans le bon sens, en ayant conscience des difficultés mais sans pour autant renoncer, alors c’est très bien !
      Et tous les chats et chiens sont gaga de ma petite personne, faut croire que plus tu leur fiches la paix, plus ils veulent des câlins !!
      Bises !

  14. Laura says:

    Tout simplement merci Mélanie. Je suis tombée sur ton blog par hasard il y a un peu plus d’un an quand je débutais dans ma démarche. Et sans tous tes conseils pratiques, je le serais très certainement découragée. Alors encore merci.

    1. Merci Laura,
      J’essaie de faire ma part même si j’ai bien conscience qu’il y a des freins qui sont vraiment variables d’une personne à l’autre. On ne peut pas accompagner tout le monde grâce à un blog et puis je sais que beaucoup n’aiment pas du tout qu’on leur dise les choses franchement, mais que veux tu, c’est ainsi que je suis 😉
      Belle soirée,
      Mélanie

  15. Bonjour Mélanie
    Ça c est dit !
    J adore ta façon d écrire et ce titre est excellent
    Je ne suis pas végétarienne mème si j ai elimine certains aliments mais à te lire je vais le devenir!

    Ça vient doucement. Perso je vais être franche au départ c était depuis mon cancer comme tu as du le lire mais plus ça va plus je pense un peu comme toi

    Bravo pour cet article qui on le sent vient du fond du coeur

    1. Bonjour,
      Peu importe l’élément déclencheur, franchement, l’aspect éthique, santé, environnemental… Le principal est d’en avoir un. Je crois que c’est bien plus facile de rester végétalien.ne / vegan ensuite malgré les embûches quand on finit par prendre l’aspect moral en compte. Quelqu’un qui devient végétalien pour l’environnement ou la santé n’aura aucun problème à faire des incartades, et on en revient au « manger peu », qui me semble moralement peu acceptable. Même s’il faut y aller progressivement pour y aller durablement selon les habitudes de chacun.
      Merci pour ce retour, et tes partages ici car les problématiques sont variées alors c’est bien de pouvoir échanger dessus !

      Mélanie

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