Après avoir vu dans un premier article, le matériel de base pour s’équiper, je vais maintenant donner quelques pistes pour faire ses courses efficacement, et éviter ainsi une cuisine monotone et du gaspillage.
Rédiger des menus pour gagner du temps
Oui, bête comme mes pieds, cela semble si évident et pourtant, par flemme, souvent on ne les prépare pas. Sauf que le 1/4 d’heure gagné à ne pas y réfléchir, on va le retrouver chaque jour, voir deux fois par jour au moment de passer à table, et encore plus longtemps dans les magasins au moment de faire le courses et qu’on va encore plus le regretter quand il y aura plein de restes ou au contraire, plus rien à manger au bout de 3 jours.
Donc un menu, ce n’est jamais qu’un bout de papier, voir un petit tableau excel, sur lequel on se penche 15 minutes et qu’on remplit. Bien sur, il y a les aléas, les jours où on ne le suit pas à la lettre et des restes imprévus que l’on sert le lendemain, mais dans l’ensemble il permet de manger varié, de faire ses courses en conséquence et d’éviter le trop / trop peu, et surtout de gagner du temps à la préparation.
Élaborer un guide de courses pour faire ses courses efficacement
Selon les habitudes de chacun, il y a des produits qui reviennent souvent, les incontournables. Il peut être très utile de se préparer un papier avec des petites cases à cocher pour être certain de ne rien oublier et surtout de noter dessus au fur à mesure que des ingrédients manquent. Cela peut être une feuille libre photocopié, une ardoise au mur de la cuisine ou encore un petit tableau. Juste pour l’article, j’ai noté tout les aliments que l’on mangeait régulièrement chez nous, en format .doc. Celle ci est 100% végétalienne, libre à chacun de modifier la liste à sa sauce.
Privilégier le vrac
Dans tous les magasins bio, et dans quelques grandes surfaces depuis peu, le vrac est l’ami du portefeuille, des placards et de la diversité des menus.
En effet, si vous n’avez pas envie de vous retrouver avec un kilo de riz, un kilo de pâte, un kilos de pois chiches, un kilo de semoule, un kilo de farine, que vous avez envie de tenter l’orge mondé mais que vous n’êtes pas sûr d’aimer,…et bien vous achetez juste la quantité dont vous avez besoin/envie.
Des petits sacs en papier sont à disposition près de dévidoirs et le prix est toujours au poids. Et très majoritairement, il est bien plus intéressant que celui du même produit en paquet dans le rayon d’à côté, de -20% à -50%.
On y trouve les farines, sucres, céréales, pâtes, légumineuses, graines, noix, fruits secs, mais aussi les biscottes, le chocolat, les poudres d’amande, de noisettes, du muesli, du granola, des biscuits…bref, de quoi partir à la découverte de nouveaux horizons, sans prendre le risque de laisser un paquet entier dans un coin faute de l’aimer.
Acheter de bons fruits et légumes
On a longtemps dit que le bio était plus cher. C’est valable pour certains produits, oui, et surtout pour ceux qui passent par un intermédiaire et qui sont transformés. Mais les fruits et légumes bios, aujourd’hui peuvent être accessibles plus de monde, pour peu qu’on les achète au bon endroit.
Si vous allez au marché, vous les aurez à des prix corrects pour un peu que vous alliez directement sur le stand du producteur.rice, et même en fin de marché, vous ferez de bonnes affaires.
Si vous n’avez pas le temps d’y aller, renseignez vous autour de chez vous, de plus en plus de producteurs et productrices (même en ville sur les marchés) proposent leur production sous forme d’abonnement/de panier. Vous avez également les AMAP, les ruches, toutes sortes d’associations qui se regroupent pour vous faciliter les courses.
Et on ne le dira jamais assez, les tomates, les poivrons et les fraises en hiver, NON, NON et NON!! (<– bouuh, elle s’énerve la dame).
Donc je résume, des fruits et légumes bios abordables c’est :
- De saison, vous pouvez vous abonner au site http://www.fruits-legumes.org/ et recevoir chaque mois la liste par mail, ça aide bien.
- Qui ne viennent pas trop loin de chez soi (même si, je vous l’accorde, la banane et la mangue ne poussent pas des masses ici 😉 )
- Achetés avec le moins d’intermédiaires possibles.
Ne pas stocker inutilement
Ce point a été un peu abordé avec le vrac, mais il est aussi valable pour le reste. Si les contenants plus petits sont plus chers au kilos, en revanche ils évitent de gaspiller. C’est valable pour le lait végétal, les sauces (tomates, pesto, …), les huiles, les céréales, les farines qu’on veut tester… Si vous n’avez pas de congélateurs, ou que vous n’êtes pas familiers des conserves maison, il ne sert à rien d’acheter 6 kilos d’épinards ou dix kilos de pommes parce que c’est une promo. Si au contraire, vous avez un congélateur, même les produits surgelés ont des dates de péremptions donc il ne sert à rien d’entasser.
Bien différencier DLC et DLUO et les appliquer avec modération
Il y a une obligation sanitaire pour tous les fabricants de produits alimentaires emballés à fournir une Date Limite de Consommation (DLC) ou une Date Limite d’Utilisation Optimale (DLUO).
La date limite de consommation – DLC
La DLC, précédée de la mention « A consommer jusqu’au » est valable pour les produits frais et plutôt courte dans le temps.
Il faut quand même savoir que ces dates ne sont qu’un indicateur et votre yaourt ne va pas tourner dans la nuit qui la suit ! La majorité de ces produits sont comestibles bien longtemps après, les fabricants utilisant les dates pour renouveler leur stock, générant un gaspillage alimentaire phénoménal dans les magasins…et dans les maisons. Combien de fois ai je entendu qu’un pack entier de yaourts, un fromage, ou des galettes avaient été jetés sous prétexte « que la date » est dépassée?
La date limite d’utilisation optimale – DLUO
La DLUO, précédée de la mention « A consommer de préférence avant le » est valable surtout sur les produits secs, les conserves, certains surgelés, les longues conservations. Cette date indique seulement la date au-delà de laquelle les qualités gustatives se dégradent. Il n’y a aucun risque sanitaire à la dépasser.
Bien faire attention à ne rien gaspiller génère aussi des économies et permet de ne pas racheter deux fois le même produit, quand le premier est encore comestible.
Quel est le bon budget pour des courses ?
Évidemment, il n’y a aucune réponse type à cette question. Tout dépend de vos habitudes alimentaires, si vous achetez du tout préparé ou si vous mettez un peu la main à la pâte, si vous vivez en ville ou à la campagne et de vos goûts.
L’idée serait plutôt de voir quel budget vous pouvez dégager mensuellement, et en fonction, voir ce que vous devez privilégiez et quels plaisirs s’accorder.
Je me suis rendue compte qu’en période travail intense, j’avais tendance à acheter davantage de biscuits pour le goûter par exemple et que ceux ci avaient tout de même un impact sur la facture. Donc je me suis préparée quelques recettes de sablés/cookies qui se conservent une semaine dans une boite et j’en achète moins. J’achète de moins en moins de simili carnés, même s’il dépannent bien et que certains sont très bons, car ils ont également un coût.
Depuis que je fais mes courses de sec sur le site de La fourche*, nous arrivons à manger à 90% bio sans problème avec une large majorité de basique. Et en plus ça m’enlève une sacré charge mentale.
J’espère que ses petites pistes pour faire ses courses efficacement pourront vous aider !
[…] qu’on est équipé en casseroles et qu’on revient des courses avec ce qu’il faut pour la semaine, qu’est ce qu’on fait de toutes ces bonnes […]