Avec l’arrivée du printemps, c’est le retour des injonctions à la “détox” et à la “purification” de notre corps. Ces messages omniprésents ne sont pas anodins : ils s’inscrivent dans une logique capitaliste de contrôle des corps, particulièrement des corps féminins. Notre rapport au corps est façonné par un système qui nous pousse à nous sentir constamment inadéquat·es, “toxiques”, et donc en besoin perpétuel de produits et services pour nous “purifier”.
Cette pression sociale s’intensifie à l’approche des beaux jours, où l’industrie du bien-être et de la minceur nous rappelle que nos corps doivent être “nettoyés” et “préparés” pour l’été. Mais qu’en est-il vraiment de cette prétendue nécessité de “détoxifier” notre organisme ? J’explore avec vous ce concept et ses fondements scientifiques (ou leur absence !).
Sommaire
- Le capitalisme et la marchandisation du bien-être
- “Toxines” et “détoxification” : de quoi parle-t-on réellement ?
- Les véritables “détoxifieurs” : nos organes
- Les pièges commerciaux de la “détox” printanière
- La critique fondamentale des produits “détox” : une industrie bâtie sur du sable
- Conclusion : une approche véritablement saine
Merci pour ce billet ! A la sortie de l’hiver, je me sens lourde et serrée dans mes jeans.
MAIS au lieu de me lancer dans une detox comme j’en avais l’intention, je vais plutôt privilégier de me bouger en me faisant plaisir (coucou le yoga, la marche et la danse), boire de l’eau chaude (ben oui j’aime pas l’eau froide), diminuer le café, essayer (avec plus ou moins de succès…) de me coucher tôt et surtout faire ma cure de Mg, et ça marchera sans doute mieux 🙂
Coucou Sophie,
c’est finalement plein de bon sens tout ça, et ce sera, en plus, plus sympathique à vivre !
Merci pour cette analyse complète, elle met bien les points sur les i !
Pour la petite histoire, je suis arrivée au véganisme par le biais d’une cure détox.
Je viens de la campagne profonde, donc élevage animal, alimentation traditionnelle, animaux tout mignons, vision étroite, etc…
C’est la cure Cabot qui, en résumé, préconise pendant plusieurs semaines une alimentation essentiellement végétale, bio, en insistant sur le cru et les aliments qui soutiennent le foie comme radis, romarin… et diminuer au maximum l’alcool, le café, les aliments industriels, les mauvaises graisses
POA tolérées en petite quantité et bio
J’ai donc découvert l’alimentation végétale avec curiosité et intérêt, puis j’ai réalisé que c’était plus efficace d’adopter cette alimentation toute l’année plutôt que ponctuellement en mode “contrainte” et faire n’importe quoi le reste du temps.
L’éthique est arrivée plus tard, mais c’est un autre sujet
Bonjour Raphaëlle,
Je connais la cure cabot, je l’ai suivi il y a des années. Finalement, ça permet surtout de revoir son rapport à la nourriture et de davantage cuisiner des fruits et des légumes et des aliments non transformés. Ce qui est toujours positif.
C’est déjà chouette que cela t’ait permis de basculer sur une alimentation végétale à plein temps ! Peu importe la raison finalement, le résultat est le même 🙂
Merci pour beaucoup pour cette mise au point plus qu’utile. Dans cette période si difficile pour la science, ça fait du bien !
D’ailleurs Jennifer Padjemi montre dans son livre “Selfie” que le mot “detox” a remplacé le “régime avant l’été” d’il y a quelques années, ou comment rendre plus sexy un truc toujours aussi plein d’injonctions et grossophobe. J’y avais jamais fait attention avant de la lire.
Bonjour Lucie,
Effectivement, on change de vocabulaire.
Tout comme “rééquilibrage alimentaire” a remplacé le mot régime.
On change le décor, mais pas les meubles !