Comment on réduit nos dépenses d’électricité

Je n’ai pas besoin de vous expliquer que l’électricité augmente et même si nous avons un chauffage principal au bois, il y a des postes de dépenses électriques dans la maison qui pèsent pas mal. Notamment le chauffe-eau électrique et des chauffages à l’étage dans les chambres des enfants.

Petit tour d’horizon de ce que l’on met déjà en place et de ce que l’on va améliorer encore.

Ce qui est déjà en place

Nous avons déjà mis en place plusieurs actions avant l’hiver 2023 qui nous ont permis de baisser notre consommation et donc de n’avoir qu’une légère augmentation de nos mensualités malgré la forte augmentation des prix :

• Arrêt de l’utilisation du sèche-linge depuis deux ans
• Diminution des machines à laver avec une meilleure gestion du linge
• Utilisation plus réfléchie du four
• Diminution de la température du chauffe-eau

Le problème, c’est que non seulement l’électricité continue d’augmenter, mais le prix du bois ne cesse lui aussi d’être à la hausse. Et le cumul des deux commence à faire vraiment beaucoup.

Notre situation

Nous sommes sur un tarif heure creuse/ heure pleine.

Et jusque-là, nous faisions tout tourner la nuit (lave-linge, lave-vaisselle, radiateur et sèche-linge à l’époque).

En suivant nos consommations sur le site d’Ilek, notre fournisseur, qui propose désormais un suivi heure par heure*, je me suis rendu compte que cet hiver, nous dépassions systématiquement nos prévisions heures creuses.

*L’application Hellowatt le propose aussi gratuitement quel que soit votre fournisseur.

Économies d’énergie dans les chambres des enfants

Le problème, c’est qu’on ne peut pas ne pas mettre de chauffage à l’étage, car la chaleur du poêle à bois ne monte pas. Donc même si les chambres sont un lieu où il doit faire relativement frais pour dormir, sans radiateur la nuit, il fait carrément froid.

On a décidé de mettre d’autres actions en place dès à présent pour abaisser davantage la consommation dans ces pièces sans qu’ils aient froids quand ils se couchent/lèvent, jouent ou révisent.

• Sensibilisation auprès des enfants pour qu’ils baissent leur radiateur au minimum dès le lever.
• Achat de pyjamas vraiment chauds, de robe de chambre pour enfiler dès le réveil et chaussons chauds également. Les chaussettes-chaussons sont très pratiques et confortables puisque ça englobe aussi la cheville. Donc, ils en ont, mais alors la durée de vie est nulle, il faut quand même le dire. J’en cherche toujours avec une vraie semelle et qui monte sur le mollet (oui, je me marre en imaginant le look^^).

Nous, on ne chauffe pas notre chambre. On a une très grosse couette d’hiver, un look absolument tue-l’amour pour dormir à base de grosses chaussettes, pilou et gros pull. Mais on n’a pas froid^^.

Économies d’énergie dans la salle de bain

Notre salle de bain est « grande » (10 m²), donc pas facile à chauffer. Un petit souffleur le temps des douches ne serviraient à rien. Et si on a essayé de diminuer le chauffage dans cette pièce, on a été obligé de constater que du coup, les douches étaient plus longues, car on avait froid ! De plus, on a une grande échelle où nos vêtements s’aèrent (voir gestion du linge plus bas) donc pas possible de laisser de l’humidité.

Ce qu’on a mis en place :

• On a installé un radiateur à inertie il y a deux ans
• J’ai mis des réducteurs de débit sur tous les robinets de la douche l’hiver dernier. Ça se trouve dans n’importe quel magasin de bricolage
• On a abaissé la température du chauffe-eau. Opération simple qui se fait sur le tableau de bord de l’appareil, en conservant une température comprise entre 50 et 60 degrés pour éviter la prolifération de bactéries. Car le chauffe-eau qui chauffe toutes les nuits pour maintenir une température très élevée, quel gouffre à fric !
• Depuis toujours, en dehors de mon mari, on ne prend pas de douche tous les jours, mais deux fois par semaine. Le reste du temps, il s’agit simplement d’une toilette avec un gant. À moins d’avoir un travail très salissant ou de transpirer abondamment, il n’est absolument pas nécessaire de passer chaque jour sous la douche.

Et pour l’hiver prochain, je vais essayer de trouver des peignoirs pour tout le monde pour limiter le froid en sortant de la douche. Mine de rien, savoir qu’on a des serviettes / peignoirs et tapis moelleux, ça aide un peu dans cet endroit où avoir froid est très désagréable.

Économies d’énergie dans la cuisine – arrière-cuisine

1. J’essaie de me servir moins du four et toujours de façon réfléchie, car c’est également un appareil qui consomme beaucoup.
2. Quand je cuis du pain, c’est pour la semaine (j’en fais un très gros ou deux plus petit). Mais pas un pain tous les 2/3 jours.
3. Mon frigo est toujours bien rangé — non, je ne suis pas une maniaque, mais comme je stocke dans des boites et des sachets transparents où tout est noté, je ne passe pas un temps fou à chercher ce que je veux. Donc il ne reste pas ouvert longtemps.
4. J’ai monté mon frigo à 5 degrés. Je sais que les directives officielles sont de 3 degrés, mais je n’ai aucune denrée devant être maintenue à si basse température. Tout se conserve très bien à 5 degrés.

D’ailleurs, si vous regardez les emballages de vos produits végétaliens, c’est très clairement indiqué :

• Yaourt de soja entre 2 et 8 degrés
• Tofu, selon les marques, de 4 à 7 degrés
• Fromage vegan à fondre, entre 2 et 8 degrés
• Margarine de 0 à 8 degrés…

Pour le reste, on cuisine au gaz-bouteille, dedans comme dehors (four à pizza, barbecue) donc pas de choses à faire de ce côté-là. Et la cuisine crue, ce n’est pas pour demain chez moi.

Économies d’énergie dans la gestion du linge

• Comme mentionné plus haut, on a arrêté de se servir du sèche-linge il y a deux ans. D’une part parce que je trouvais que ça abimait sacrément les vêtements à la longue, et d’autres par, parce-que comme tous les appareils avec une résistance, ça consomme beaucoup. Retour au fil à linge dans le salon (c’est insupportable ça, car notre salon est tout petit). Je rêve des magnifiques étendoirs de chez Landmade, en bois et en hauteur.

• Diminution du nombre de machines. Là encore, zéro miracle. On apprend juste aux enfants à ne pas mettre leurs affaires à laver au bout de deux jours. En dehors des sous-vêtements qui se changent chaque jour, les t-shirts et jogging peuvent être portés plus longtemps – sauf sport évidemment. Et en aucun cas, on ne met à laver pantalons et pulls à chaque fois !

Moi-même, je dois laver mes pulls tricotés deux fois par an à la main. Très, très peu mes jeans et mes vêtements en lin. Ils sont tous à s’aérer sur un ceintre avant d’être rangés dans la penderie. Bref, je ne vais pas me lancer dans un chapitre sur l’entretien des vêtements ici, mais il y aurait de quoi dire.

• Passage des machines nocturnes à diurnes. C’est bête, mais avec le tarif heures creuses, on lançait tout la nuit. Sans compter que, finalement, comme je n’avais pas de suivi précis des pics de consommation, je n’avais pas vu que ça faisait trop ! Donc, on la lance la journée et ça réduit le nombre d’appareils tournant la nuit. Car en hiver, en plus du chauffe-eau et du lave-vaisselle, il y a aussi les radiateurs des chambres.

Pour conclure

Ça me semble important de montrer que, parfois, on ne peut pas aller en dessous de certains usages et que les seules solutions sont de jongler avec les horaires, les pics de dépenses énergétiques. Le suivi heure par heure s’est révélée très parlant pour nous.

L’application Hellowatt le propose d’ailleurs gratuitement !

En déplaçant des usages, on arrive à lisser les dépenses. Ce n’est évidemment pas suffisant dans beaucoup de cas, mais ça vaut la peine de vérifier quand on a un double tarif à quel moment on consomme le plus.

Il y a bien sûr beaucoup d’astuces que je n’ai pas écrites ici : éteindre les multiprises, couvrir les casseroles, baisser d’un seul degré les radiateurs, changer les ampoules, aérer chaque jour pour une meilleure qualité de l’air et répartition de la chaleur, etc. Je préférais me pencher sur d’autres actions mises en place chez nous.

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