Il y a quelques jours, l’excellent blog Antigone XXI publiait un très joli article afin donner de bonnes raisons de ne pas déprimer en automne. Et plus elle expliquait pourquoi elle adorait l’été et détestait les saisons froides, plus je souriais.

Parce que je ressens l’exact opposé.

J’adore l’automne et l’hiver est une de mes saisons préférées. Ce n’est pas du tout le cas ni du printemps, ni de l’été.

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Parce que le printemps est cette période de transition où je quitte le rythme plus posé de l’hiver mais où celui de la belle saison (professionnelle) n’est pas encore lancé à 100%. Parce que c’est la période où je ne sais jamais comment m’habiller, fait chaud, fait froid, il y a du vent, puis en fait non. La seule chose que j’aime par dessus tout au printemps, c’est voir les jardins évoluer, les arbres sur la route en fleurs, le retour des légumes primeurs qui me sort un peu de la morosité légumières des derniers mois d’hiver. J’aime la beauté des magnolias en fleurs et celles, sublimes, des pommiers.

Parce que pour moi l’été est synonyme de rythme infernal,

certes dû à un métier que j’aime mais qui est absolument dévorant en temps et en énergie physique comme nerveuse. Le soleil, je n’en profite pas, la météo, mes chers mariés ne me laisseront pas l’oublier^^, et la plage, je n’ai pas le temps d’y aller bien que vivant quasi en bord de mer. Et puis moi, la pêche aux moules et la côte de boeuf sur le barbecue, je m’en fou. En plus, l’été c’est bien pour bronzer – il parait – alors comme je ne peux pas, les jours où je me mets en jupette ou en short, et bien la peau de mes jambes fait la compèt’ avec le ravalement de façade de ma maison pour savoir qui est le plus clair. Ca m’énerve.

Alors que l’automne… la température me convient parfaitement, tout sent bon, les couleurs chatoyantes font rêver, je guette les premiers jours où je vais pouvoir rallumer mon feu et m’enrouler dans une couverture avec un livre, préparer des soupes quasiment tous les soirs, pouvoir laisser mon corps se réveiller doucement car il ne fait pas jour à 6 heures. Il n’y a pas la lumière du soleil qui me crie dessus “allez hop là-dedans , on se bouge, moi je suis déjà au travail!”

J’aime le froid de l’hiver

qui pique parce qu’il y a toujours le feu dans la maison, ou la double couette pour se camoufler (vous avez remarqué, feu + couette, ils reviennent souvent ces deux là). J’aime sortir les pommes de terre du poêle, couper mes potimarrons, boire du thé brulant. J’aime cette période où, après m’être oubliée pendant des mois je me reconnecte doucement avec moi-même, avec mon environnement, où les nuits sont enfin plus sereines. Bien que cette hiver, les nuits avec un nourrisson…, bref, ne nous attardons pas trop sur ce point douloureux. Bien sur, tout ceci est lié à mon travail et si on me payait un mois de vacances en randonnée en août, je n’irais pas me plaindre! Mais vraiment, les saisons froides sont celles que je préfère.

Ce sont aussi les mois qui laissent venir sur les étals un de mes légumes préférés

Un de ceux dont on ne se lasse pas, le potimarron. Rond comme un ballon, d’une suberbe couleur orangée, il laisse en bouche une délicieuse et unique saveur de courge mêlée à la châtaigne et la noisette. Certainement le plus puissant en goût de sa famille, il surprendra ceux qui ne connaissent des courges que le très doux potiron, mais on y revient très vite. Quite, pour habituer les palais délicats, à le mélanger avec des pommes de terre, ou mieux, des patates douces pour préserver sa belle couleur et sa touche sucrée.

Hormis sa saveur unique, il a l’avantage, inestimable, de ne pas s’éplucher et de cuire extrêmement vite. Il se plait aussi bien rôti qu’en velouté crémeux, en tajine ou en grande tranche dans un délicieux couscous d’automne. Ou alors très simplement, cuit en purée grossière, et recouvert d’échalotes revenues doucement dans l’huile d’olive avec du thym frais. Un régal du soir (avec une couverture et un bon feu  !).

La recette du jour est un plat unique, très coloré et empli de ces saveurs typiques de l’automne qui embaument la maison à la sortie du four.

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Ma grossesse étant devenue difficile d’un point de vue alimentaire

ces dernières semaines, je me vois obligée de modifier beaucoup de choses dans mes habitudes. Je découvre donc avec cette recette, le millet, céréale très douce en forme de petites perles, au goût similaire à la semoule de blé, mais sans gluten, plus digeste. Rien de tel pour accompagner une douce céréale que deux légumes au goût puissant : le potimarron et le brocoli. Il faut arriver à caser ce dernier en cuisine, il est vrai. Aucun de mes enfants ne l’aime, si ce n’est en purée avec des pommes de terre pour atténuer le goût. C’est un légume qui contient une quantité exceptionnelle de vitamines et minéraux, entre autre C et vitamine B9 (acide folique) et c’est le plus riche en calcium, après les légumes à feuilles vertes,  donc à user et abuser (surtout enceinte) ! Autant dire qu’il va trôner souvent à table, cru en taboulé ou cuit, aimé ou pas !

Dans cette recette, le potimarron rôti est fondant mais ferme, le brocoli légèrement croquant et les marrons apportent une sympathique touche sucrée ! Un régal “qui sent bon l’automne” dixit mon mari, repus!

Potimarron et brocoli rôtis aux châtaignes

Pour 2/3 parts adultes 

  • 1/4 de beau potimarron
  • 100g de millet (pesé cru)
  • 1/2 petit brocoli
  • 1/2 oignon jaune
  • 1 belle gousse d’ail
  • 100g de marron cuits (sous vide ou en bocal)
  • Huile
  • Curcuma, sel, poivre
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  1. Préchauffer le four à 200°C. Porter à ébullition une casserole d’eau salée.
  2. Pendant ce temps, couper en fines tranches le potimarron. Séparer les fleurettes de brocoli des tiges, émincer l’oignon et hacher finement l’ail. Mélanger le tout et verser sur une plaque de four. Verser un tout petit verre d’eau, arroser d’huile, saler et saupoudrer de curcuma.
  3. Verser le millet dans l’eau bouillante et cuire 20 minutes. Enfourner les légumes et cuire également 20 minutes en mélangeant doucement à mi cuisson. Ajouter les marrons grossièrement émiettés 5 minutes avant la fin sur les légumes.
  4. Quand le millet est cuit, l’égoutter rapidement et le mélanger sur la plaque du four avec les légumes. Servir chaud en arrosant d’un filet d’huile.
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Prochain numéro le 7 avril.

4 commentaires

    1. Mélanie says:

      Merci Sandrine,
      c’est très doux le millet, ça change un peu. J’en achète rarement maintenant car je privilégie le vrac et je n’en trouve pas mais la saveur est assez douce, proche du blé.

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